Les conclusions du meurtre de Charles
Massi
Nous avions admiré le
courage d’Eric Néris Massi qui avait cherché à faire toute la lumière sur le
meurtre de son père. Il aurait été l’instigateur de la rébellion Séléka en
Centrafrique. Aujourd’hui, les résultats de sa recherche de cette justice sont
ce que les centrafricains avaient vécu et vivent depuis le renversement du
régime de François Bozizé à Bangui.
Le peuple
centrafricain, excédé par la mauvaise gouvernance et par la corruption du régime
de François Bozizé et de son parti, le KNK, avait acceuilli avec beaucoup
d’anticipation les intentions, puis les actions initiales des membres de la
rébellion Séléka. Les négotiations qui avaient suivi avaient enfin donné
l’impression de vouloir empêcher le pays de tourner en rond et de mettre fin aux
intentions voilées de François Bozizé de briguer un autre mandat présidentiel.
Celui-ci aurait gagné ces futures élections sans avoir rendu un seul compte au
peuple centrafricain pour tous les crimes en tout genre dont lui-même et son
gouvernement auraient été les auteurs.
François Bozizé avait
pris la tangente et en effectuant des sauts de puce avait enfin trouvé asile en
France. Mais si François Bozizé avait été coupable du meurtre de Charles Massi
et auteur d’autres crimes, qu’est-ce que Eric Néris Massi attendrait pour
intenter un procès en bonne et due forme contre François Bozizé? Est-ce que la
justice française ne devrait pas procéder à l’arrestation de François Bozizé et
à son extradition immédiate en Centrafrique pour qu’il y réponde de tous ses
forfaits?
Sinon, comment
expliquer la lenteur d’Eric Néris Massi à finir ce qu’il avait commencé? Est-ce
que celui-ci aurait des reproches à se faire lui-même pour s’être laissé doubler
par ses compagnons de la Séléka qui n'étaient autres que des criminels eux-mêmes
et qui avaient bien entendu d’autres ambitions bien plus elaborees que les
siennes?
Yang Mè
Zègbè
12 décembre 2013