DÉCLARATION DE PRINCIPES DU COMITE D’ACTION POUR LA CONQUETE DE LA DEMOCRATIE EN CENTRAFRIQUE (CACDCA) SUR LA LAÏCITE par PASSEMA ENDJIAGO F.

 Le COMITE D’ACTION POUR LA CONQUETE DE LA DEMOCRATIE EN CENTRAFRIQUE (CACDCA) admet que la laïcité, clef de voûte de l'édifice républicain, fondement institutionnel des libertés individuelles et de l'égalité des droits, ferment de l'intégration des citoyennes et des citoyens de toutes origines, constitue, aujourd'hui comme hier, l'assise indispensable de la paix civile et de l'unité de la nation centrafricaine.

L'actualité en REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, en AFRIQUE et dans le reste du monde, montre combien s'impose d'urgence pour le peuple centrafricain, un authentique ressourcement aux principes fondamentaux de la République Laïque. Principes qui appellent à l'effort collectif pour l'émancipation de tous, qui s'opposent à toute référence religieuse ou dogmatique pour les lois et les institutions publiques, et rejettent tout cléricalisme, tout intégrisme, tout tribalisme, tout racisme dans la République Centrafricaine.

Chacun ressent profondément la gravité de certains événements dans le monde d’aujourd’hui. Ce fut entre autre :

Ces faits, parmi d'autres, traduisent, en terre centrafricaine, la mise en cause des idéaux de la pensée de BARTHELEMY BOGANDA inspiré par la voix de nos ancêtres. Cette tendance, méthodiquement réactivée, à de nouvelles discriminations et à un nouveau cléricalisme, avivée par l'aggravation des inégalités sociales, porte en elle le germe de la désagrégation sociale et civique de la République Centrafricaine. Ce qui est en totale contradiction avec les réalités historiques des différentes familles qui forment la nation centrafricaine d’hier et d’aujourd’hui. Le cléricalisme religieux est totalement étranger aux traditions et aux croyances ancestrales centrafricaines. Longtemps soumis et brimés par tous (Orientaux et Occidentaux), le peuple centrafricain est, en permanence, appelé, à travers son hymne national, la RENAISSANCE, à BRISER LA TYRANNIE.

 Ainsi, une fois de plus, apparaît-il clairement que rien n'est jamais définitivement acquis, que nos libertés, toujours directement ou insidieusement menacées, sont toujours à défendre ou à reconquérir. C'est le cas, entre autres, de la Laïcité que défend le Comité d’Action pour la conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA) dont c’est la raison d’être.

La vigilance s'impose aux citoyennes et aux citoyens centrafricains partout où ils se trouvent.

I - LA LAÏCITÉ : MATRICE DES LIBERTÉS

 Fondement de l'humanisme moderne qui pose en principe premier, le droit absolu à la liberté de conscience, au libre examen, au libre choix, la Laïcité s'assigne pour finalité l'accès de chaque femme et de chaque homme aux connaissances et à la responsabilité de soi dans tous les domaines de la vie. La liberté de pensée est la matrice de toutes les libertés, publiques et privées.

Éthique de vie fondée sur la dignité de la personne humaine  telle que mentionnée dans notre hymne national, sur la solidarité sociale et la fraternité, la laïcité se veut ouverture aux autres et encourage l'enrichissement réciproque par la rencontre et le dialogue.

Elle implique des institutions et des lois libérées de toute tutelle religieuse ou dogmatique et qui, plutôt que d'assujettir et d'aliéner les personnes, de porter atteinte à leur intégrité, d'imposer des discriminations en fonction de leurs origines ou de leurs convictions, doivent au contraire garantir les bases d'une société de justice et de liberté en favorisant, dès l'enfance, l'épanouissement libre et responsable de chacun, en assurant à tous l'égalité des droits et le libre et plein exercice de leurs responsabilités individuelles et civiques dans la République Centrafricaine.

C'est pourquoi dans notre histoire tous les grands combats de notre peuple pour l'égalité et la liberté furent porteurs de l'exigence de Laïcité.

II - UNE RÉPUBLIQUE DE CITOYENS

 Les principes laïcs apparaissent plus que jamais actuels, de valeur permanente, de portée universelle. Mais aujourd'hui, certains d'entre eux sont délibérément contestés ou dénaturés. Çà et là, le discours des Droits de l'Homme est récupéré et retourné contre lui-même par opportunisme politique ou religieux. La Laïcité des institutions républicaines se trouve, sous prétexte d'actualisation ou de "renouvellement", insidieusement détournée à d'autres fins. Face à ces dérives, il importe de voir et parler clair.

BARTHELEMY BOGANDA, en proclamant la REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE le 1er décembre 1958, a fait triompher le principe de la responsabilité de l'individu et de la primauté de ses droits. Elle a sécularisé les services publics, et d'abord l'état civil, afin de libérer leur usage de toute discrimination. C'est pourquoi la République Centrafricaine ne connaît que des citoyens libres et égaux en droits quelles que soient leurs origines et leur histoire, quels que soient leurs choix philosophiques, religieux, politiques. Elle ne saurait être l'addition de communautés particulières, soumises à des lois spécifiques. Elle est l'ensemble des citoyens.

Seule la Laïcité des institutions publiques permet et garantit à toutes et à tous les libertés, individuelles et collectives, dans le respect et l'épanouissement légitime des diversités. En revanche, institutionnaliser un "droit à la différence" lié à une communauté d'appartenance, conduit à assujettir les droits des individus aux règles particulières de chaque communauté. C'est l'abandon de l'unicité de la loi dans la République, garantie des mêmes droits, responsabilités et libertés pour tous les citoyens.

Seule la Laïcité garantit ainsi pour toutes et tous l'exercice des libertés, notamment de la liberté religieuse. Rejetant toute uniformisation des individus comme toute partition de la nation centrafricaine, elle constitue aussi le seul rempart face à la ségrégation, au tribalisme et au racisme, comme face à l'étouffement des personnalités.

III - DES INSTITUTIONS DÉMOCRATIQUES

 La démocratie exige que les convictions personnelles, l'appartenance à une religion, à une famille idéologique ou politique relèvent de la sphère privée. La République laïque récuse donc toute religion officielle comme toute orthodoxie d'État. Elle se préserve également de toutes les pressions anciennes ou nouvelles, explicites ou insidieuses, du cléricalisme et de tous les totalitarismes.

C'est pourquoi la loi proclamation de la République Centrafricaine par BARTHELEMY BOGANDA et les déclarations faite par le père fondateur de la CENTRAFRIQUE avant et après cette proclamation, garantie républicaine, plus actuelle que jamais, de la liberté de conscience pour tous, ne saurait être aujourd'hui renégociée ni aménagée.

À chaque femme, à chaque homme, la République Centrafricaine garantit le plein exercice des responsabilités publiques du citoyen. Celui-ci les assume directement ou par ses représentants élus. La République Centrafricaine ne connaît d'autres sources légitimes de la souveraineté nationale. Les missions d'intérêt général relèvent de la seule puissance publique. Aucun comité ni conseil de "sages" dépourvu de légitimité élective ne saurait disposer de pouvoirs autres que consultatifs. Le contrôle de constitutionnalité des lois, de même que l'exigence républicaine d'un État de droit, ne sauraient dériver vers un gouvernement des juges. C'est par le service public égalitaire et laïc que l'État républicain répond aux besoins collectifs de la Nation.

Les droits et responsabilités des citoyens ne sauraient être non plus mis en cause par les prérogatives de certaines instances internationales non élues. L'intégration africaine, quelles que puissent être demain les populations concernées, ne saurait être édifiée sans le respect des droits et responsabilités des peuples. Un tel avenir doit donc être construit solidement sur la base d'institutions laïques. Plus les différences sont nombreuses et profondes, plus s'impose la laïcité de la loi commune. L'intégration de la République Centrafricaine aux institutions internationales  ne devra pas se faire au détriment des fondements laïques de la République.

IV - LA LAÏCITÉ UNE RÉPONSE AUX PROBLÈMES DE SOCIÉTÉ ET DE VIE

 L'exigence laïque de liberté et de responsabilité concerne tous les champs de la société, tous les problèmes de la vie. Et son horizon s'étend à mesure que s'enrichissent nos connaissances et que s'élargit la démocratie. La laïcité, liberté des libertés, conduit à combattre tous les facteurs d'aliénation - pour la libération des femmes, elle exige, en faveur de toutes et partout dans le monde, la conquête effective de l'égalité en droit, en responsabilité, en dignité,- pour les libertés au quotidien, elle exige le droit de chacun à l'autodétermination, notamment en matière, de divorce, de contraception, d'avortement, du droit de vivre et de mourir dans la dignité, du droit à la liberté de création sous toutes ses formes,- pour libérer le travail, ses conditions et ses finalités de la domination par le pouvoir de l'argent, elle exige la responsabilité du travailleur dans l'entreprise,- pour la paix dans le monde, elle exige la reconnaissance des droits et libertés des personnes et des peuples et l'organisation effective de leur universelle solidarité.

Le pouvoir déterminant exercé désormais par les médias - écrit, image, son - dans la vie des gens et notamment dans l'information et la formation - voire la manipulation - de l'opinion publique, donc dans le fonctionnement et la qualité de la démocratie, appelle une attention toute particulière. Il s'agit d'éviter la domination du pouvoir de l'argent et de ses critères de valeur notamment pour le contenu et la qualité des programmes télévisuels. Il s'agit d'éviter également toute autre mise en tutelle idéologique de l'opinion. Qualité et diversité des émissions, pluralisme dans l'information, liberté d'expression et de création constituent une exigence laïque fondamentale sur le plan mondial.

Enfin, alors que le progrès scientifique procure à l'homme des moyens nouveaux et considérables d'intervention sur la nature et sur lui-même, notamment en matière de génétique, se pose la question essentielle de la place des sciences dans la société, de la liberté de la recherche, de la responsabilité des chercheurs et des pouvoirs publics. La science n'est pas compétente en matière morale et politique. La Laïcité milite donc résolument pour que les applications de l'activité scientifique soient mises au service de la libération des hommes et des femmes, du progrès général de l'humanité.

La question sociale, dans un monde inégalitaire et pluriel, se trouve au cœur du problème de l'égalité, notamment de l'égal accès au savoir, à la responsabilité, à la liberté. Partie constitutive, à ce titre, de la question laïque, elle conduit en particulier à exiger pour tous ceux qui résident sur le sol national le droit au bénéfice des conquêtes de la République, l'accès aux systèmes de solidarité et de formation initiale et permanente. Mais la démarche laïque ne saurait être réduite à l'exigence de plus de justice sociale.

V - DROITS DE L'ENFANT : L'ÉCOLE DE LA RÉPUBLIQUE

 La liberté de l'homme se construit, ou se détruit dès l'enfance. Tout enfant a le droit d'être élevé et instruit pour accéder à la maîtrise de soi et à la citoyenneté. Il s'agit de lui assurer le droit et les moyens de l'émancipation : lui permettre d'acquérir pas à pas la responsabilité de lui-même dans tous les domaines de la vie personnelle, sociale, civique, et son autonomie et sa liberté, y compris par rapport à son milieu d'origine et à sa famille.

L'École publique doit pouvoir accueillir, instruire, faire vivre ensemble tous les enfants de toutes les origines sociales, ethniques ou confessionnelles. Travaillant dans le respect des consciences et attentive à toutes les convictions naissantes, elle n'impose, ni par les enseignements ni par la vie scolaire, aucune croyance. Elle doit promouvoir la pratique par toutes et par tous de l'esprit, des règles de tolérance et de respect mutuel de la laïcité scolaire. Pour tous ses élèves, elle se doit être le lieu de l'acquisition méthodique des savoirs, de l'apprentissage de la raison et de l'entraînement au doute et à l'esprit critique.

Organiquement liée à la République, l'École Laïque ne saurait être soumise, en droit ou en fait, à aucune tutelle, autorité ou influence particulière d'ordre politique, religieux, idéologique, économique...

L'École de la République, ainsi, sera pleinement le creuset de la fraternité, le fondement premier de l'unité de la Nation centrafricaine et de l'émancipation de son peuple. C'est pourquoi, aujourd'hui comme hier, l'école publique, gratuite et laïque, demeure la pierre angulaire de la République Centrafricaine.

VI - UNE ESPÉRANCE POUR LE XXIème SIÈCLE

 La laïcité n'est pas tournée vers le passé mais vers le futur des femmes et hommes. Porteuse de l'avenir de la raison, elle œuvre au progrès de la pensée. Elle se veut libératrice de l'intelligence.

L'humanisme laïc, force vivante de l'Histoire universelle, s'adresse ainsi à toutes les femmes et à tous les hommes, à tous les peuples. Se refusant à tout ethnocentrisme, porteur de l'émancipation de tous, il atteste plus que jamais dans un monde aux dimensions de plus en plus restreintes, de la permanence et de la vocation universelle des valeurs de Liberté, de Justice, de Solidarité. Seul, il peut aujourd'hui nourrir et conduire la marche de tous les peuples vers le savoir, le mieux-être, la paix et la liberté. Le peuple centrafricain se doit de prendre toute la place qui est la sienne dans cette marche. Le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA) œuvre pour accompagner les Centrafricaines et les Centrafricains dans cette marche de l’histoire de l’humanité.

Le Président du CACDCA

PASSEMA ENDJIAGO F.

 

CACDCA : 46, Avenue Roger Salengro – A3     -     94500 CHAMPIGNY – SUR – MARNE


DECLARATION

DU CACDCA  SUR LES ACCORDS DE PAIX DU 11 JANVIER 2013

Le COMITE D’ACTION POUR LA CONQÊTE DE LA DEMOCRATIE EN CENTRAFRIQUE (CACDCA) prend acte de la signature, ce jour vendredi 11 janvier 2013, de l’accord politique de sortie de crise entre le général François BOZIZE YANGOUVONDA, les groupes armés et quelques partis politiques centrafricains à Libreville au GABON.

 Cet accord prévoit le maintien du général François BOZIZE YANGOUVONDA au pouvoir, jusqu’à la fin de son mandat en 2016, ainsi que la mise en place d’un gouvernement d’union nationale chargé d’organiser des élections législatives anticipées dans un délai d’un an, après dissolution de l’Assemblée nationale.

Ce gouvernement réunira en son sein toutes les parties, et sera conduit par un Premier ministre issu de l’opposition. Le Premier ministre, ainsi que les membres du gouvernement, ne pourront pas se présenter à l'élection présidentielle. Ils ne seront pas révocables par le président pendant cette période de transition.

La force de maintien de la paix en Centrafrique sera par ailleurs reconfigurée, et appuiera l’application de ces accords. Est également prévu le retrait des forces étrangères à la CEEAC, qui sont présentes dans notre pays.

L’accord de cessez-le-feu, signé entre le gouvernement du général François BOZIZE YANGOUVONDA et les groupes armés, prévoit notamment le retrait progressif des rebelles de la Séléka de la zone occupée.

Le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA) regrette que le Premier Ministre soit issu de l’opposition alors qu’il aurait été judicieux qu’il soit choisi parmi des personnalités neutres, n’ayant  pas d’intérêts partisans avec une quelconque formation politique impliquée dans le drame qui est imposé à notre peuple depuis le coup d’Etat « radio » organisé, en mars 1982, par le général François BOZIZE YANGOUVONDA, messieurs Ange Félix PATASSE, Jean jacques DEMAFOUTH, le général Alphonse MBAÏKOUA et plusieurs autres de leurs complices membres du MLPC, déclenchant des représailles de la part du Comité militaire de Redressement National du général André KOLINGBA.

Ce sont les mêmes protagonistes qui, trois décennies plu tard continuent, à soumettre le peuple centrafricain à la douloureuse épreuve des conséquences des guerres fratricides. Ensemble en 1993, au moment de l’installation d’Ange Félix PATASSE à la tête de l’Etat, ils se sont affrontés dix (10) plu tard, en 2002-2003, pour en arriver aujourd’hui, signant un énième accord de paix que nous souhaitant qu’ils soient les derniers du genre.

Le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA) demande aux protagonistes de privilégier, enfin, les intérêts supérieurs du peuple centrafricain, dans la mise en œuvre de ces présents accords.

Au sujet du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR), le comité d’Action pour la conquête de la Démocratie en Centrafrique(CACDCA) demande que chaque groupe armé puisse fournir une liste détaillée et précise de ses éléments combattants, afin de favoriser et accélérer la récupération des armes en leur possession, leur réinsertion dans leur région d’origine, préalable à leur éventuelle indemnisation par les restes des fonds propres des groupes armés, lesquels fonds ont servi à acheter les armes dont ils se sont servis dans leur entreprise. Que le gouvernement mette à la disposition du peuple centrafricain les listes des personnes désarmées et indemnisés à ce jour.

Le Comité d’action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA) souhaite que toute mobilisation de fonds, destinés à indemniser les jeunes gens qui ont été enrôlés par les différents groupes armés, soit utilisée sous forme de salaire, dans le cadre du programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR), afin de leur assurer un avenir professionnel garanti.

Une Commission nationale doit être constituée en vue des investigations tendant à faire la lumière sur les fournisseurs des armes de guerre à des individus et/ou groupes d’individus sur le territoire de la République Centrafricaine, prélude à l’éradication de l’insécurité, préalable à la libre circulation des citoyens et de toutes celles et de tous ceux qui entendent se rendre dans les différentes régions de notre pays pour contacter les électeurs en vue des élections programmées.

Enfin, le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA), estime que la libération des enfants soldats par les groupes armés ne doit pas souffrir d’un quelconque retard et qu’aucune condition préalable à cette libération ne doit entraver le retour à une vie normale encadrée d’enfants centrafricains, avenir de notre nation, abusivement et surtout impunément entraînés dans des aventures de nature à compromettre durablement si ce n’est pas irrémédiablement, leur propre avenir.

 

Le Président du CACDCA

PASSEMA ENDJIAGO F.

(12 janvier 2013)


- Droit de réponse de Virginie BAIKOUA suite à la déclaration de Mr PASSEMA en date du 11 janvier 2013, relative à la signature de paix à Libreville [Message posté le Vendredi 18 janvier 2013 20h04]
- Extrait du livre Affaires Centrafricaines


NOTA BENE :
CONFERENCE SUR LA CENTRAFRIQUE, LE SAMEDI 19 JANVIER 2013 DE 14H A 17H30.
Lieu : Bourse de Travail de Paris. Salle Louise Michel. 3, rue du Château d'Eau 75010
Métro : République