A
PROPOS DE L’ILLITRISME DES DEPUTES CENTRAFRICAINS
Compatriotes
Centrafricains,
La
presse écrite et les réseaux socio rapportent qu’une bonne partie des députés
est illettrée, et que la faute incombe à l’Etat ainsi qu’à un système éducatif
non adapté, manque d’infrastructures. Les réseaux socio évoquent même
l’alphabétisation et le droit à l’éducation comme des droits fondamentaux
garantis par l’article 26 de la déclaration universelle des droits de
l’homme.
Elu
de la nation, j’ai entendu cette revendication et je voudrai donner un point de
vue car je suis conscient que le problème soulevé est fondamental et
réel.
Je
voudrais rassurer nos compatriotes que le député n’a pas besoin d’avoir des
diplômes ou avoir été à l’école pour représenter valablement sa circonscription.
Il faut juste que l’élu de la nation bénéficie des services d’un assistant
parlementaire assermenté par l’Etat.
A
mon avis, il suffit de mettre en place deux dispositifs parlementaires de
fonctionnement des députés
Dispositif
1 : Conformément la constitution de la République Centrafricaine, il y a deux langues
officielles, le Sango et le Français. Les députés peuvent s’exprimer dans l’une
des deux langues. Il suffit d’organiser une traduction simultanée effectuée,
selon les normes ISO. Durant celle-ci, des interprètes, en cabine, entendent et
traduisent du Sango vers le Français et Vise versa.
Dispositifs
2 : La responsabilité de l’Etat se situe au niveau de la dotation des
députés en sassistants parlementaires, capables d’aider les députés dans la
formulation écrite , sango ou Français, des textes lus en plénière
.
Je
vous voudrais par la présente, faire mienne les critiques des réseaux socio et
de la presse et porter ces deux dispositifs lors des prochaines séances de
l’assemblée nationale. J’estime qu’un bon député n’a pas nécessairement besoin
d’être un diplômé. Une fois que la circonscription
a accordé sa confiance à ce dernier, il est du devoir de l’Etat de lui donner
tous les outils nécessaires.
Honorable Jean-Pierre
MARA
05 Juin
2016