NOTE
DE CLARIFICATIONS SUR LA COORDINATION GENERALE DES CENTRAFRICAINS DE FRANCE
(COGECF)
Par
respect pour l’opinion publique et face à la tournure malsaine que prennent les
échanges incessants, faits d’amalgames sur les réseaux sociaux au sujet de la
diaspora centrafricaine de France, les clarifications ci-après sur les
circonstances et missions confiées à la COGECF par les associations et
compatriotes centrafricains de France sont
nécessaires.
1-CIRCONSTANCES
DE LA CREATION DE LA COGECF
La
COGCEF
a été créée en 2014 par la volonté de nombreux centrafricains, pour la plupart
représentants d’associations en France, venus de l’Ile de France et des
provinces françaises.
C’était
précisément à l’occasion de réunions pour des réflexions sur les propositions de
sortie de crise de notre pays, au plus fort moment de celle-ci que l’idée a été
émise par les représentants d’associations de mettre en place une coordination
de leurs différentes structures du fait de l’absence jusque-là d’une plateforme
crédible, apte à jouer le rôle de rassemblement, de coordination, de
facilitation, de libre expression pour
notamment :
-Porter
la voix des Centrafricains de France sur tous les sujets concernant l’avenir, le
développement de la République Centrafricaine ;
-Favoriser
la réflexion, proposer des solutions concrètes et éprouvées pour aider le pays à
sortir du chaos dont le début préoccupait déjà à cette époque, de manière à
prendre la voie du progrès social et
économique etc.
Après
le choix démocratique de la dénomination de cette plateforme en Assemblée
Générale, un bureau restreint a été chargé de rédiger les textes à soumettre à
l’assemblée générale suivante qui les a adoptés, tout en choisissant librement,
en toute transparence, dans le calme et dans le respect du principe de parité
hommes/femmes les dirigeants de la structure.
La
COGECF étant un groupement d’associations, son agrément par les autorités
françaises a ensuite fait l’objet d’une enquête très approfondie sur la moralité
de ses dirigeants, sur leurs propres associations en France servant de caution
aux autres, car il fallait éviter que d’une manière ou d’une autre, les
agitations au pays se transposent à travers cette plateforme en
France.
C’est
à l’issue de tout ce qui précède que la COGECF a été agréée et enregistrée au
journal officiel de de la République Française.
A
titre de rappel, les organes composant la COGECF sont
notamment :
-
L’Assemblée
Générale ;
-
Le
Bureau Permanent ;
-
Le
Conseil d’Administration ;
-
Les
Antennes régionales selon la répartition géographique de la
France :
-
Les
Commissions spécialisées.
La
COGECF est bâtie sur des valeurs d’unité, d’égalité, de liberté, de solidarité,
de laïcité, d’exemplarité, de neutralité politique, de justice, de paix, de
démocratie qui sont des valeurs universelles (art 6 de son
statut).
2-ACTIVITES
REALISEES PAR LA COGECF
Dans
le cadre de la crise qui secoue notre pays, la COGCEF a énormément participé aux
efforts de résolution de celle-ci en dépit de ses moyens très
limités.
Ses
contributions ont porté notamment sur :
-
ELABORATION
D’UN MEMORANDUM EN JUIN 2014 CONTENANT DES SOLUTIONS DE SORTIE DE
CRISE
Ce
mémorandum proposait notamment :
-
La
convocation d’un Dialogue politique Inclusif rassemblant toutes les différentes
composantes de la nation afin de trouver une solution à l’affreuse crise qui
sévissait déjà et secoue actuellement notre payas.
Cette
proposition a inspiré tant pour la convocation du Forum de BRAZZAVILLE en 2014
que pour celui de BANGUI en 2015, même si la forme et le fond que la COGECF lui
donnait ont été différents.
L’esprit
de cette proposition réapparait de plus en plus aujourd’hui dans l’actualité
comme une piste de sortie de crise du pays ;
-
L’accompagnement
de la communauté internationale dans la gestion de la crise centrafricaine afin
d’éviter des tâtonnements qui sont visibles aujourd’hui, près de quatre ans
après ;
-
Le
désarmement volontaire ou forcé des groupes armés et le rapatriement des
combattants étrangers, en prévision de leur renforcement en équipements
militaires et leur enracinement comme le montre la situation actuelle, près de 4
ans après ;
-
La
protection des frontières par des casques bleus en attendant la formation d’une
armée nationale républicaine, ceci afin d’éviter non seulement le retour des
combattants rapatriés, mais l’infiltration d’autres hommes en armes comme en ce
moment ;
-
La
réaffirmation de l’autorité de l’Etat à travers la justice, la lutte contre
l’impunité dont l’absence a fait de l’Etat centrafricain ce qu’il est
aujourd’hui ;
-
Les
mesures d’apaisement de la population, victime des conséquences
multidimensionnelles de la crise, le retour des réfugiés, la recherche de la
cohésion, de la réconciliation, contrairement à l’aggravation du nombre des
déplacés aujourd’hui, près de 4 ans après ;
-
La
création d’une commission nationale d’évaluation des préjudices subis par les
victimes ;
-
La
création d’un fonds d’indemnisation ;
-
La
prise en charge psychologique de jeunes filles et femmes victimes de
viol etc.
Bref
le mémorandum a préconisé des solutions dans tous les domaines, dont
l’application en leur temps, aurait pu faire éviter la situation dramatique que
traverse aujourd’hui la République Centrafricaine.
Ce
mémorandum a été publié également en son temps et son évaluation sera faite lors
de la prochaine Assemblée générale de la COGECF.
3-AUDIENCES
ACCORDEES PAR LA PRESIDENTE DE TRANSITION ET PAR LE QUAI D’ORSAY A LA DELEGATION
DE LA COGECF
La
COGECF a réaffirmé en avril 2014 les propositions contenues dans son mémorandum
à la Présidente de Transition. Elle a non seulement remercié cette plateforme,
mais souhaité bénéficier à tout moment de son apport.
Au
cours des échanges avec la COGECF au Quai d’Orsay sur la crise en Centrafrique,
les propositions du mémorandum ont également été présentées.
4-
SEMINAIRE SUR LA RESILIENCE, PARTICIPATION AU FORUM ET A DIVERSES RENCONTRES
Avec
la participation d’éminents compatriotes de France, la COGECF a organisé et
financé un séminaire sur la résilience.
Elle
a par ailleurs publié en dehors du mémorandum, des propositions dans le cadre de
la crise et a participé à de nombreuses rencontres des associations tant en Ile
de France que dans d’autres villes françaises etc.
La
COGECF a participé avec deux autres représentants d’associations choisis selon
des critères transparents, au Forum de BANGUI.
Sa
contribution au Forum de BANGUI a fait l’objet d’un compte rendu publié en son
temps.
Le
caractère représentatif de la COGECF a fait d’elle un point focal, une interface
entre la diaspora et les autorités tant nationales que diplomatiques, notamment
l’ambassade de Centrafrique à Paris, au point de solliciter ses services, par
exemple pour informer les centrafricains de France sur ce qui les concerne (
mise en place du Bureau de l’ANE de France par
exemple).
5-
COMTRIBUTION A LA COMMISSION PREPARATOIRE DES TRAVAUX DU FORUM DE
BANGUI
La
COGECF a par ailleurs efficacement contribué aux travaux préparatoires du Forum
de BANGUI par des propositions prises en compte dans l’élaboration des documents
de ces assises.
SUSPENSION
DES ACTIVITES DE LA COGECF ET CONVOCATION TRES PROCHAINE DE SON ASSEMBLEE
GENERALE
Afin
d’éviter toute confusion avec la campagne des élections de 2015, la COGECF a
suspendu ses activités en juillet 2015 pour permettre à ses membres de battre
s’il le faut campagne pour leurs candidats respectifs.
Elle
convoquera très prochainement son Assemblée Générale en vue notamment
de :
-faire
le bilan de ses activités ;
-réorganiser
son bureau (à cause du départ de son Président prévu depuis 2016).
Il
convient de préciser qu’en dehors des autorités françaises, pour des motifs bien
précis, seule l’Assemblée Générale de la COGECF peut décider éventuellement de
sa dissolution, conformément aux dispositions de son
statut.
Fait
à Paris le 02 Novembre 2017
Emmanuel
Olivier GABIRAULT
Président
de la COORDINATION GENERALE DES CENTRAFRICAINS DE France
(COGECF)