UN PLAN MACHIAVELIQUE ?

 

    Aux abois, le Président élu des Centrafricains Touadéra semble faire feu de tout bois en ce moment : voyage éclair au nord-est de la RCA, milices Requins et autres, garde à vue des opposants, diplomatie tous azimuts avec le retour bruyant et brouillon des Français … N’en jetez plus ! Seules la paix et la justice intéressent  les Centrafricains . Tout le reste est de la mauvaise littérature …démagogique .

    I . Un deal mortel

    D’après une rumeur persistante, le Président Touadéra aurait fait entrer en Centrafrique, en accord avec les mercenaires peulhs qui écument déjà le pays, un nombre incalculable d’autres peulhs en vue de fausser les résultats des futures élections . Si cela s’avère, le président aurait commis un acte criminel envers son peuple qui n’en peut plus de subir depuis  des décennies cette horde sauvage qui a déferlé sur son territoire .

    De même, l’attribution des marchés de confection des cartes d’identité et  des passeports aux entreprises étrangères par le gouvernement centrafricain trouverait également là sa principale explication car nulle part ailleurs cette pratique n’est  acceptable ni tolérable . Cela relève du régalien .  La vraie question est : qu’est-ce qui reste ENCORE de régalien dans ce Centrafrique cornaqué par la funeste Minusca, l’inapte Union Africaine et les marionnettes apatrides suceuses de sang centrafricain ?

    La mantra touadérienne « je ne veux pas faire la guerre » est une aberration suicidaire non pas pour lui mais pour le peuple centrafricain dans son ensemble .  Faire mentir cette mantra sera faire œuvre utile . Le fond est touché et même dépassé quand le même Président prétend faire «  de la RCA un pays sans arme » !

    Se faire élire comme « candidat des pauvres » et opérer un virage aussi vertigineux en cautionnant le massacre de ce même peuple est un tour de force digne du prestidigitateur  Touadéra  . Les tours de passe-passe et de magie, les accords boiteux de Khartoum et Adis Abéba sans contrepartie, les massacres continus des innocents , l’IMPUNITE dont jouissent les assassins Sidiki, Darassa, Al Khatim, Nourredine…ont fini par lasser . Alors faute d’alternative crédible à proposer, le Président, son gouvernement et ses sbires s’énervent comme tous ceux qui manquent d’arguments . Cela sent la fin de règne et nous replonge dans l’histoire récente de la RCA qu’un certain Touadéra connaît bien . L’histoire bégaie en Centrafrique : elle devient tragique .

    II . La riposte

    Si tout ce qui circule comme rumeur ( entrée massive des peulhs, milliards de Touadéra, abattoirs modernes pour se concilier les rebelles…)  se confirme, il appartiendra au peuple centrafricain dans son immense majorité de dire NON pour enfin prendre son destin en mains .

     Un compatriote a affirmé un jour que « tous les Centrafricains se connaissent » . Il entendait par là un fond culturel commun, des traditions similaires etc , le tout cimenté par une langue devenue nationale avant l’indépendance, à savoir le SANGO . Les informations centrafricaines se donnent en Sango et en Français . Alors quand Ali Darassa ne parle pas un traître mot de Sango, il se disqualifie tout seul . Lorsque l’autre « général d’opérette » mais authentique meurtrier du peuple centrafricain Sidiki ( Gueule cassée) commence une phrase par « j’ai né à Baoro » pour établir sa filiation centrafricaine , c’est rhédibitoire .

    De plus, ces hommes ne sont pas entrés en RCA avec des houes, des bêches et un petit pécule pour relancer l’agriculture ou le commerce . Ils sont venus avec des engins de mort dont ils refusent de se séparer malgré les nombreux accords qu’ils ont paraphés . D’ailleurs ces hommes que l’ONU et les Russes prennent un malin plaisir à trimballer dans leurs avions ne connaissent pas la valeur d’un document officiel .  Ils ne se soumettront qu’à une force militaire supérieure . Il est donc  vain de chercher  à les amadouer par l’argent, les postes et autres gratifications .

    Pour revenir aux futures élections et pour éviter tout tripatouillage des résultats, le peuple centrafricain, les partis politiques, les associations et la société civile ne sont pas totalement démunis :  on peut surveiller des bureaux de vote, relever les irrégularités quand des étrangers viennent voter massivement, faire circuler les images sur les réseaux sociaux, dénoncer les complices locaux, ester en justice …

    Le Président élu peut faire feu de tout bois : offrir des cadeaux somptueux aux rebelles (abattoirs modernes), faire revenir les militaires français violeurs à la veille des élections sans précautions particulières pour protéger les enfants centrafricains, il y a des signes qui ne trompent pas . Les étudiants restés relativement calmes pendant la première partie de son mandat sont aujourd’hui vent debout (cf riz avarié), des musiques engagées circulent sur la Toile, des voix s’élèvent de plus en plus ici et là pour vilipender sa gestion clanique et calamiteuse de la chose publique qui fait des ennemis publics des partenaires .  Rien n’est encore perdu ! Peuple centrafricain, MO ZINGO et que l’esprit de nos ancêtres protège la RCA !  

 

                       Le 14 juillet 2019

                       David KOULAYOM-MASSEYO .