La Centrafrique, les fourberies politiciennes ou une mascarade de démocratie.

 

Nous avons cherché à comprendre depuis plusieurs années, puis essayé de trouver des explications plausibles aux diverses crises politiques et sociales qui avaient eu lieu dans le pays.  Nos observations pourraient nous autoriser à énoncer que ces crises avaient chaque fois remis en question la notion de constitution d’une nation et l’adhésion aux concepts de démocratie, de bonne gestion des affaires publiques de l’état, de communauté nationale en quête de modernité, etc.  Selon nous, les mauvaises décisions administratives et surtout celles, politiques, prises par chaque régime à Bangui avaient été les grands obstacles dans la quête de meilleures alternatives économiques et sociales en faveur de la population.  Le manque de conviction patriotique, l’absence de vision politique pertinente visant le bien-être de la population, le dysfonctionnement dans l’application des règles de gestion des affaires de l’état, l’absence d’une  conscience civique et sociale au delà de l’appartenance  à un clan, à une tribu ou à une zone géographique particulière, puis l’ignorance et le manque d’ouverture à l’évolution du monde avaient été les causes profondes  à l’origine de chaque crise dans le pays.  Le schéma d’action et les stratégies de chaque régime au pouvoir avaient été l’organisation d’une forme d’élite, constituée de la famille proche, de cousins éloignés, et d’opportunistes de tout poils qui, ensemble, faisaient usage de diatribes, d’intimidation ou de la force des armes contre tout ce qu’ils considéraient comme l’opposition au régime, aux fins de contrôler et de garder les rennes du pouvoir à Bangui.  Chaque fois, un nouveau régime naissait sous le prétexte de la défense de l’intérêt national, de la défense de la population, de ses militants, des camarades travalleurs, des frères et des soeurs du parti, et récemment de la défense de ses ouvriers politiques. Tout le long de cette histoire du pays, chaque régime avait rajouté davantage au degré de brutalité, de malversation ou de corruption déjà existants dans le pays, et, refusé au peuple le choix volontaire d’une autre alternative politique qui pourrait être plus avantageuse que la leur.  

 

Aujourd’hui encore, nous n’avons toujours pas été capables de faire toute la lumière sur tous ces obstacles, même ceux qui avaient été répertoriés au cours des grands débats nationaux successifs.  Souvent ces obstacles opéraient des mutations et continuaient ainsi à freiner l’accès du pays et de son peuple à de nouveaux horizons de paix, d’harmonie, d’ingéniosité, de labeur, et de grande satisfaction.  Aujourd’hui encore, le peuple centrafricain, ses dirigeants politiques, son armée nationale et ses rébellions avaient toujours beaucoup de mal à formuler de nouvelles visions sereines pour le pays tout entier, ou à énoncer de véritables ambitions qui auraient une portée nationale, qui seraient bénéfiques, acceptables, pratiques, et applicables sans injection de gros investissements financiers dans ce que nous appelions le trou noir du sous-développement. 

 

Constat d’échec ou pas, nous restons cependant persuadés qu’avec les contributions volontaires de tous et de chacun, qu’avec  beaucoup de perspicacité et de vigilance, les centrafricains pourraient, un jour prochain, mieux appréhender les sources profondes de ces crises persistentes, puis évoquer ensemble, toute appartenance politique ou tribale confondue, les stratégies susceptibles d’éradiquer ces obstacles, d’ouvrir des voies nouvelles, mieux adaptées qui préciseraient plus distinctement le chemin du progrès pour le pays, et qui augmenteraient les chances de prospérité pour chaque citoyen.  Nous espérons surtout que les centrafricains trouveront parmi eux, les fils et les filles du pays, charismatiques et dévoués, capables de guider la grande majorité des citoyens vers ces horizons que nous évoquions plus haut.

 

Au lendemain des indépendances en Afrique, le mouvement tiers-mondiste avait considéré comme impérialistes, les pays occidentaux qui leur refusaient l’accès à l’émancipation économique et au progrès social.  Cette époque de confrontation idéologique avec les pays de la métropole était révolue.  Cependant et contre toute attente, nous sommes aujourd’hui résignés à reconnaître l’existence de nouveaux  impérialistes en Centrafrique, qui seraient simplement le régime de Bozizé, les militants-ouvriers de son parti, les conseillers en manque de conviction ou ceux qui ne prodigueraient aucun conseil constructif, et tous leurs courtisans qui refusaient de donner à chaque centrafricain et aux autres partis cette chance de relever la tête et d’offrir quel que soit peu une chance pour une émancipation politique du pays.  Ceux-ci estimaient qu’ils étaient les seuls qui méritaient de savourer le miel abondant du pouvoir auquel tous les autres n’avaient pas droit.  Ceux-ci avaient confisqué la libre expression d’opinions politiques qui auraient un son différent du leur.  Les véritables préoccupations du pays qui auraient dû être centrées sur la protection de la population, sur une meilleure éducation des jeunes, sur une formation professionnelle et technique, sur le développement de l’emploi orienté vers la réalisation du potentiel industriel et économique du pays, sur une exploitation stratégique des ressources naturelles, sur la vulgarisation  de méthodes validées et l’expansion des exploitations agricoles, sur une meilleure couverture sanitaire et une meilleure prise en charge sociale des malades, sur une déontologie exemplaire et un modele d’efficacité dans l’administration, sur les obligations communautaires du contribuable, sur le civisme moderne, tout cela s’était plutôt tourné vers l’élection d’un individu, vers Bozizé, vers Patassé ou un autre, qui avaient dans la majorité des cas montré les limites de leurs capacités à engager le pays dans la voie du progrès et à éviter à la Centrafrique le classement ridicule de pays traînard parmi ses pairs d’Afrique ou d’ailleurs.  Quelles seraient alors les définitions qui resteraient à propos d’honneur et d’orgueil national?

 

La véritable préoccupation politique de l’heure aurait dû être la recherche immédiate des remèdes aux maux économiques, sociaux et politiques et la mise en place de mesures concrètes et urgentes pour résoudre les priorités.  En un mot, créer les emplois et encourager tous les centrafricains de tous les âges au travail effectif et à la production dans tous les secteurs de l’économie et de l’administration du pays.  Par ailleurs, le peuple aurait dû se révolter et refuser l’option qui avait consisté à considérer que les seuls employeurs dans le pays seraient uniquement la fonction publique, la garde présidentielle, l’armée nationale, les rébellions du nord, les coupeurs de route ou les partis politiques. Nous ferons remarquer que les options que nous venons d’énumérer n’avaient  jamais  réussi à engager le développement économique du pays,  que tous les centrafricains attendent. Mais n’est-ce pas dans ce cadre précis de l’absence d’une politique agressive de l’emploi dans les différent secteurs de l’économie que le pays peine à engager son développement depuis plusieurs décennies?

 

Des évènements politiques répétitifs que certains avaient attribués à une marche inéluctable du pays vers son progrès, avaient dans la majorité des cas, tourné à l’anarchie, à des proclamations fallacieuses de l’exercice de la démocratie, à des dictatures, puis à la catastrophe.  Nous voudrions pour illustration établir ici une liste de ces obstacles grotesques.  Par exemple, le refus de la tenue du dialogue permanent entre le gouvernement et le peuple.  Nous nous étions demandés pourquoi les honorables députés avaient manqué de jouer chacun leurs rôles de communicateur, de négociateur, d’avocat pour l’intérêt du peuple dans ce dialogue national qui devrait être permanent?  Ces obstacles avaient été les incarcérations extra-judiciaires  de citoyens pour délit d’opinion; les témoignages sur le territoire de crimes crapuleux ou politiques qui étaient demeurés impunis; la complicité ou la duplicité des autorités civiles ou militaires dans l’usage des méthodes du grand banditisme ou dans la création de l’anarchie sous le pseudonyme de rébellion; les viols des femmes et de filles innocentes par les diverses factions en présence et dont les hauts responsables courent toujours librement; l’orchestration de malversations financières au sein de l’administration publique et des sociétés d’état, qui avait suscité aucune réaction des politiciens, des notables ou des députés, quel que soit le camp; les raquettes pseudo-juridiques ou pseudo-financières  de commerces honnêtes; les prises de décisions administratives  par le gouvernement et qui avaient eu des répercussions catastrophiques sur une large population d’artisans miniers dans de nombreuses communes rurales; l’absence d’intégrité dans l’exercice de la justice, etc.  Ceux sont là quelques exemples des recettes que les divers régimes politiques à Bangui, sans exception, avaient affectionnées et qui seraient toujours d’actualité dans le pays.  Tous les maux qui avaient été évoqués lors d’illustres colloques ou débats nationaux, et à propos desquels des recommandations bien encensées avaient été prescrites demeurent comme éternellement gravés dans un rocher de granite.  Aujourd’hui encore, ces mêmes maux continuent à ronger inéluctablement les tissus des aspirations légitimes des citoyens honnêtes et empêcheraient la jouissance d’une existence paisible et laborieuse par le peuple centrafricain.  Nous avons  tristement constaté que tous les évènements récents s’étaient déroulés comme si les citoyens, le gouvernement en place, et leurs amis des grandes sphères internationales n’avaient pas été capables de franchir avec lucidité le seuil de cette histoire et à tirer des leçons utiles des erreurs monumentales du passé.  A l’unisson et par leurs actions contradictoires, les pays amis et les institutions internationales aux intentions à la fois généreuses et coupables  avaient ignoré ces obstacles, facteurs du maintien de la majorité de la population dans la misère et dans l’oppression.  Nous avons alors été amenés à estimer que vouloir garder un peuple dans l’ignorance et dans la pauvreté pourrait être une activité lucrative qui profiterait à ceux qui savent tirer leur épingle du jeu.  La Centrafrique et son peuple en serait malheureusement une preuve, n’est-ce pas!

 

Face à ces observations, nous nous étions demandés pourquoi les centrafricains avaient accepté chaque fois de faire semblant de vouloir le changement ou de chercher une alternance politique viable, quand en réalité ils seraient tout à fait à l’aise pour conserver un statut-quo nuisible ou reproduire une situation dévastatrice, au moins semblable à la précédente?   Nous nous étions aussi demandés dans quels intérêts la communauté internationale avait accepté d’être complice en soutenant chaque fois l’existence d’un régime politique qui avait juré de n’en faire qu’à sa tête et de causer du tort à la majorité de ses citoyens pendant une décennie ou deux?  Ou encore pourquoi cette communauté internationale avait chaque fois donné son aval pour des élections qui perpétraient en réalité le statut-quo sous le pseudonyme de démocratie?  Mais dites-nous donc de quelle démocratie il s’agissait quand Bozizé avait donné l’ordre à sa garde de faire taire Bendounga et de le corriger en présence d’une audience fort représentative de cette même communauté internationale?  Le moment ne serait-il pas venu pour tous de réaliser qu’une exécution à la lettre des prescriptions forts louables d’une forme très altérée de démocratie en Centrafrique pourraient mener la société à sa perte, si toutes les règles qui établissent cette démocratie et qui seraient nécessaires pour sa crédibilité ne sont pas respectées?  Mais, peut-être que les intérêts de cette communauté internationale seraient totalement opposés aux intérêts du peuple centrafricain et que tout ce qui se dit à propos de démocratie et de développement harmonieux de la Centrafrique ne serait que supercherie?  Est-ce que le peuple n’aurait pas du remettre en question la crédibilité et le fondement de la décision d’aller vaille que vaille à ces prochaines élections? 

 

Peut-être qu’en regardant l’histoire de l’évolution du monde, les membres de cette communauté internationale avaient convenu et soutiendraient que l’existence dans le temps du régime de Bozizé ou d’un autre du genre, ne mériterait pas que le monde se fasse du souci.  Car voyez-vous, diraient-ils où seront Patassé, Bozizé et les autres aux horizons de 2050?  Est-ce que la Centrafrique continuera à exister sans l’oppression ou la  dictature  de ces hommes?  Mais, est-ce que ceux seraient là les réflexions et les raisons de ces décisions immatures et désintéressées des autres qui avaient continué de semer la désolation dans le pays?  Fort de tout ce qui précède, qui voudrait-on convaincre que le progrès serait en train de se mettre en place en Centrafrique, par le biais des prochaines élections présidentielles et législatives?  Est-ce que ces prochaines élections, financées en grande pompe par les grandes organisations africaines et internationales ne se feraient surtout pas parce que ces mêmes institutions seraient animées en réalité du seul sentiment de paternalisme ou autre?  Voyez-vous une autre raison fondamentale?  Les rapports des différents incidents politiques et sociaux graves et varies qui avaient été mis sur le compte soit du gouvernement de Bozizé soit des rébellions anarchiques, ne laissent-ils pas prédire que la facture sociale de ces évènements serait très salée pour les centrafricains contemporains et pour les générations à venir?

 

Nous concédons que les propos que nous tenons ne seraient qu’une vue de notre esprit.  Mais cependant possible.  Est-ce qu’il faudrait laisser aller ces évènements dans l’état parce que rien ne presse et parce que le changement positif se mettra bien un jour en place en Centrafrique?  Les rébellions, les misères des réfugiés, les crimes, les meurtres politiques et crapuleux , le châtiment publique de Bendounga ne devraient être considérés que comme partie intégrante de la marche du pays vers la réalisation de son histoire, n’est-ce pas!  Mais si telle était la position des grands penseurs de la destinée de la Centrafrique, pourquoi ne le diraient-ils pas au peuple centrafricain en des termes simples et clairs?  Pourquoi parler des droits de l’homme et en même temps laisser libre cours à la perpétration de ces cimes par le régime de Bozizé et du KNK, avec l’approbation des “sans opinion” des partis de  la mouvance présidentielle?  Le peuple centrafricain  n’avait-il pas été témoin d’évènements semblables sous les régimes du MESAN, du RDC, du MLPC et maintenant du KNK?  Pourquoi  les représentants des partis politiques et ceux des instances internationales, présents lors du monologue de Bozizé d’octobre dernier, n’avaient pas été spontanés dans leurs réactions en quittant tous ensemble le rassemblement convoqué par Bozizé et  refuser d’assister à son spectacle?  La privation de la liberté d’expression publique du régime de Bozizé n’est-elle pas la manifestation que le peuple aurait en présence un régime dictatorial en mutation, semblable aux agissements de Bokassa?   Le verdict avait été que le peuple devrait aller aux élections de janvier 2011, même si l’on a la certitude que tout cela ne serait que mascarade au nom de la démocratie, n’est-ce pas!  

 

Si nos propos paraîtraient bien abstraits, nous proposerons  une autre perspective plus élémentaire et plus directe.   Il y a un peu plus d’une semaine, la Cour Constitutionnelle à Bangui rendait public les listes des candidats sélectionnés pour prendre part aux élections présidentielles et de ceux qui n’avaient pas été retenus pour vice de forme.  Il y a une trentaine d’années seulement, la fonction publique centrafricaine exigeait, entre autres, un casier judiciaire vierge comme condition d’accès à un emploi publique.  Aujourd’hui,  cette Cour Constitutionnelle avait estimé que Bozizé, Patassé et Démafouth pour ne citer que ceux-là, avaient chacun en ce qui les concerne un casier judiciaire vierge, malgré toutes les misères, toutes les destructions, tous les crimes que ces personnages avaient fait subir au peuple centrafricain et que personne n’a oubliés.  Est-ce que les centrafricains, la Cour Constitutionnelle et les organisations internationales avaient la mémoire courte et déjà exonéré Patassé de tous les crimes commis sous le régime du MLPC et sous sa houlette?  Est-ce que l’histoire a vite oublié les destructions des infrastructures, les viols, et les meurtres commis dans le nord du pays, dans l’Ouham et l’Ouham-Pendé par Bozizé et ses mercenaires?  Est-ce que les centrafricains ont oublié le rôle joué par Démafouth et l’APRD dans les persécutions et les crimes contre la population dans le nord du pays?  Comment la Cour Constitutionnelle avait-elle pu disqualifier tous ces évènements et ces torts à l’endroit du peuple centrafricain, et donner de facto l’absolution à Bozizé, Patassé et Démafouth pour des crimes dont ils seraient toujours les auteurs?  Est-ce  que les grandes démocraties du monde auraient accepté de désigner un candidat soupçonné de complicité avec des criminels d’accéder à la magistrature suprême de leurs pays?  Mais comme on l’entendrait souvent dire sarcastiquement “c’est toujours bon pour l’Afrique”.  Si la Cour Constitutionnelle s’était volontairement discréditée, alors quelle autre institution nationale devrait rendre cette justice en Centrafrique dans les circonstances que nous avons indiquées ci-dessus?  Voyez-vous, c’est la taille de la couleuvre que la politique de Bozizé a fait avaler au peuple centrafricain et à tous ses amis qui s’étaient laissés duper, s’ils n’étaient pas complices.  Voici le prix du ridicule, payé par les contribuables des organisations internationales qui avaient soutenu la tenue sans condition des prochaines élections en Centrafrique.  Si d’entrée de jeu Bozizé a fait piper les dés, quelles prédictions feriez-vous de la suite des évènements à venir?  Par ailleurs, comme la Centrafrique était classée pays pauvre et que tout le personnel des institutions nationales et les politiciens seraient des nécessiteux faute d’autres alternatives, aucune voix ne s’était élevée pour protester.  Chacun avait convenu de faire payer son silence par la perspective d’une nomination prochaine par Bozizé à un poste important dans le gouvernement, après les élections.  Mais dites-nous, pourquoi donc investir toutes ces grosses sommes d’argent pour des élections qui n’apporteront rien de neuf pour le pays et aucun espoir dans le court terme, le moyen terme, et le long terme pour la population?

 

Nos propos continuent de soutenir ce que nous écrivions il y a plusieurs mois. Ce qu’il conviendrait de faire serait d’envisager l’éradication de tous ces maux par l’éducation générale de la population qui comprendrait l’instruction au civisme .  Fort de l’acquisition des connaissances generales de l’evolution des societies et du monde et fera de l’acquisition des habilites à la reflexion, les citoyens centrafricains  pourraient prendre part et jouer activement un rôle important dans la vie des partis politiques.  Il en serait de même au sein des groupements syndicaux et des diverses associations à Bangui et dans toutes les communes du pays.  L’éducation au civisme pourrait être considérée comme porte d’entrée dans la vie participative de tous les citoyens militants au developpement de la communauté nationale.  Mais n’avez-vous pas l’impression que ceux qui voudraient garder les mêmes cartes ne voudraient pas de citoyens civiquement éduqués et éveillés politiquement?  Ouvrir les esprits à la connaissance du monde et à l’esprit critique; encourager chaque citoyen à apporter sa contribution à la réflexion nationale pour continuer à bâtir une meilleure société toujours changeante et en perpétuel mouvement seraient également quelques unes des perspectives à exploiter.  Seulement quand une génération de centrafricains serait prête, alors le pays pourra aller à des élections qu’elle aura décidées en toute connaissance.  La société procédera alors à la sélection de ses représentants, en toute lucidité et de manière sereine, en accord avec les principes démocratiques, acceptés par tous les citoyens, par tous les militants des partis politiques modernes et soutenues fermement par les institutions nationales souveraines comme la Cour Constitutionnelle.  Peut-être alors que cette génération de centrafricains honnêtes, patriotiques, travailleurs et capables de mettre au service de leur pays leurs larges connaissances, n’aura pas besoin de grosses fortunes étrangères pour organiser ses futures élections.  Parallèlement, il conviendrait de réformer urgemment tous les cycles d’enseignement dans le pays et ouvrir des créneaux de formation artisanale, professionnelle et des nouvelles technologies en rapport avec les besoins urgents de nouveaux emplois, en fonction des besoins de création de petites industries dans les domaines de la joaillerie, des arts, du recyclage de matériaux, de l’alimentation, et autre, et, en fonction du besoin d’expansion des domaines de l’élevage, de l’agriculture, et de la transformation des matières premières, etc.  Dites-nous donc, ne sentez-vous pas que l’avenir pourrait être plus reluisant pour le peuple centrafricain si les politiques s’abstenaient de perpétuer les modèles anachroniques de gouvernement paternaliste et dictatorial?  

 

Puissent tout nos propos amener les uns et les autres à beaucoup plus de réflexions et à davantage de débats pertinents.  Nous vous souhaitons de passer de bonnes fêtes de fin d’année.

 

Jean-Didier Gaïna

Virginie, Etats-Unis d’Amérique

 

 

NB : Vous pouvez nous faire part de votre point de vue