De
l’inconsistance de la pratique et de la communication politique véhiculée par
les « pseudo-Leaders » et
« autres assoiffés de
Pouvoir » en Centrafrique.
C’est
faire preuve d’une mauvaise foi légendaire de ne pas remarquer, malgré les
difficultés, la présence de la Communauté internationale en Centrafrique à
travers les activités de plusieurs Institutions internationale, et, la
participation sur le terrain de nombreux hommes en tenue (les casques bleues),
garantissant un minimum de sécurité et le respect des droits humains. Ce
faisant, nos partenaires internationaux cherchent à favoriser la remise en Etat
de ce Pays, que nous Centrafricains avions détruit par cupidité. Cependant,
l’inconsistance et l’inconstance des « pseudo-Leaders » politiques
centrafricains deviennent chaque jour plus patentes et de plus en plus agaçantes
quand ils revendiquent une « troisième Transition » et pourquoi pas
une « quatrième Transition » dans notre
Pays !
Malheureusement,
le constat est lamentable, car, la soif inextinguible du pouvoir a rendu
aveugles et insensibles certains hommes politiques à la douleur et à la
souffrance du Peuple Centrafricain, et, ils continuent d’œuvrer inlassablement
en sourdine à distiller ou à répandre le venin de la haine et de la division
parmi les Populations Centrafricaines ! Ainsi, dans leurs quêtes du
pouvoir, ces « assoiffés de pouvoir » manipulent certaines catégories
de Centrafricains, très souvent les plus démunies, non averties dans l’art de la
manipulation dilatoire, du mensonge et de la mauvaise foi.
Faut-il
être pourvu d’un bon sens hors du commun, pour se dire parce que je suis un
professeur mathématicien, avocat, ingénieur, assureur, journaliste, banquier ou
un autre « je ne sais quoi ? », pour ne pas voir que la maison
Centrafrique brûle, et, qu’il est temps de laisser de côté tous ces égos
démesurés et sauver de la destruction, cette maison qui brule ? Ou bien
encore, faudrait-il forcément et nécessairement faire partie du pouvoir exécutif
pour servir son Pays ?!
Pourtant,
tous ceux ou toutes celles qui crient aux « LOUPS » au nom de la bonne
gouvernance et/ou de la transparence étaient aux affaires dans notre cher Pays.
Les uns et les autres ont occupé des postes de responsabilité en qualité
de : Président de la République, Premier Ministre, Ministre, Secrétaire
d’Etat…Et, ils n’ont laissé aucun BILAN digne de ce nom, visible ou mesurable,
même si, certains de leurs griots ou adeptes voudraient bien aujourd’hui nous
vendre leurs mérites sur un plan personnel ou professionnel…Mais au plan
politique, vu l’état actuel de notre Pays, c'est une autre paire de
manche ! Et, nous ne demandons qu’à toucher du doigt leur réalisation, ou
bien, nous voulons voir s’ils ont laissé quelque part une trace de leur passage
aux affaires.
C’est
de la mystification ! Les mathématiques ne peuvent pas être mises à toutes
les sauces quand il s’agit de politique ou de la gouvernance d’un pays, sinon
cela devrait se savoir, pour preuves la Centrafrique a déjà eu par le passé,
comme Premiers Ministres d’éminents scientifiques, voire même un Premier
Ministre Mathématicien de haut niveau. Par conséquent, avoir un esprit logique,
rigoureux ou rationnel pourrait être un précieux atout pour gérer les affaires
d’un Etat, mais, l’inconsistance ou l’incohérence dans les démarches de
« Monsieur le Professeur » qui va se faire filmer dans les rues avec
des groupes de badauds en Centrafrique prête un peu à confusion. Monsieur « Le
Professeur », au-delà d’exploiter la misère des Centrafricains éprouvés par
les souffrances et persécutions des rebelles et des bandits de grand chemin,
vous êtes entrain de jouer la prolongation de leurs souffrances quand vous
réclamez « une troisième Transition » ! En définitive, ce qui est
très gênant, c’est votre prétendu « don d’ubiquité », car vous êtes
partout et nulle part en même temps !
Quoi
dire de cette classe politique Centrafricaine et de nombreux observateurs
politiques Centrafricains qui retrouvent ou redécouvrent subitement la vertu de
la transparence et de la bonne gouvernance ? On ne peut que s’en
réjouir ! Toutefois, il ne faudrait pas que celle-ci ne soit pas seulement
une démarche intentionnelle, sélective et orientée de manière à ajouter du
désordre dans le désordre, tout comme les interventions mal venues de cet ancien
Premier Ministre réputé être un grand financier, dont les seules prouesses que
lui reconnait le Peuple Centrafricain, c’est d’avoir tout bradé à un
« franc symbolique » à ses copains, les Sociétés d’Etat lors des
privatisations, ou encore, d’avoir laissé un grand trou à la tête d’une Grande
Institution financière de la Sous-Région, c’est pourquoi, il avait été baptisé
du nom de « MADOFF Africain » ! Alors un peu de modestie ou
d’humilité, et, arrêtons de brasser de l’air, les fameux champions de la
transparence et la bonne gouvernance à la petite
semaine !
Que
dire enfin de ces « pseudo-Leaders Politiques » ou « autres
assoiffés » de Pouvoir qui s’en prennent maintenant aux FACA ou aux
Anti-Balakas, ces jeunes Centrafricains qui ont risqué leur vie ou qui ont
laissé leur vie pour sauver la Centrafrique et la Nation Centrafricaine du joug
de l’esclavage de la Séléka ? Où étaient-ils nos Leaders politiques, quand
les Filles et les Femmes de Centrafrique étaient violées et massacrées par les
Sélékas? Que disaient-ils quand les mairies, les écoles, les églises ou encore
toute l’Administration publique étaient détruites par les hordes et les barbares
de la Séléka venues du Tchad et du Soudan ? Qu’ont-ils faits ces
« autres assoiffés de pouvoir », quand plus de la moitié de la
Population Centrafricaine est obligée de fuir devant ces envahisseurs barbares
qui ont occupé et mis en coupe réglée le Pays ?
Nos
« pseudo-Leaders » se sont aplatis devant les Sélékas, et, ils ont
fait très tôt allégeance à la Séléka et au Président du Tchad Idriss DEBY !
Et, fort heureusement, il y avait les Anti-Balakas et des FACA, les dignes fils
de Pays, pas ceux qui ont été par la suite, pervertis et récupérés par le
Généralissime Nullissime ! Vous savez ce Général qui avait été pendant plus
de six ans Chef d’Etat-major des FACA, et, qui en tant que « Tyran ou
Dictateur » avait dirigé pendant dix autres années d’une main dans la
caisse de l’Etat, avec ces progénitures et acolytes pilleurs, en étant toujours
à la fois Chef d’Etat-Major et Ministre de la Défense. Mais son seul fait d’arme
reconnu par tous les Centrafricains, c’est d’avoir procédé à la démolition des
Forces Armées Centrafricaines (FACA) !
Nous
n’avons pas d’autres choix, en ce qui concerne la Centrafrique, le degré de
solidarité devrait être multiple, mais pour l’unique but que tout Centrafricain
doit poursuivre maintenant, celui de remettre en état notre Pays, et, le plus
rapidement possible, afin qu’il recouvre très vite sa souveraineté et son
intégrité territoriale. Surtout, quand la priorité pour la Communauté
Internationale et le Gouvernement de Transition reste la lutte contre
l’insécurité, la pauvreté et la misère au niveau des Populations
Centrafricaines !
C’est
pourquoi, dans cette espèce de djihad, qui ne veut pas dire son nom, tous les
prétextes sont bons pour sévir de façon négative, pour compromettre et
hypothéquer l’avenir du peuple Centrafricain. Cela, même si aujourd’hui, le
problème le plus important et le plus urgent est de recouvrer l’intégrité
territoriale de la République Centrafricaine, en d’autres termes, c’est de
sécuriser et de vider le Pays de tous ces chefs de guerre barbares, pour enfin
doter la Centrafrique d’une administration digne de ce
nom !
A
titre d’illustration, à la fin de la
semaine dernière, du 25 au 26 Décembre 2014, après avoir massacré
froidement une cinquantaine de personnes à Bambari, dans le centre de la
République Centrafricaine, plusieurs factions dissidentes de la Séléka
constituées en majeure partie de rebelles tchadiens ou soudanais ont tenu en
toute impunité et tranquillité leur « nième assemblée générale », sur
la partition de la Centrafrique leur sujet de prédilection ou encore le
« bradage » de ses Terres, de ses ressources et ses richesses aux
Saoudiens, aux Qataris ou à toutes autres grandes puissances
obscures !
Et,
dans le même temps le Président du CNT (Conseil National de Transition) et
Conseiller de Bambari, demande au Gouvernement de « prendre ses
responsabilités pour ramener la paix et la sécurité sur l’ensemble du Pays et
trouver des solutions pour mettre fin aux interminables souffrances des
populations dans la Ouaka ». Alors que Monsieur Alexandre Ferdinand
N’GUEDET est lui-même « Séléka », de surcroît représentant des
ressortissants de Bambari, et préside à ce titre une Assemblée (le CNT) dominée
majoritairement par des « Sélékas », alors qu’il fait lui-même partie
des « Trois Plus Hautes Personnalités » des Instituions de la
Transition.
On
peut se demander quels rôles joue-t-il à la tête d’une Institution dont la
majorité des Conseillers sont « Sélékas » ? Que compte-t-il faire
afin que le CNT qu’il dirige puisse aider le Gouvernement et/ou faire appliquer
certaines modalités institutionnelles à travers, par exemple, le programme DDR
qui est le seul socle de garantie qui permettra la mise en œuvre d’une politique
de la Sécurité et d’une politique de la Défense Nationale dignes de ce
nom ? Ou encore comme le CNT pourrait-il aider le Gouvernement à remettre
très vite en état les Forces Armées Centrafricaines (FACA), que l’Intégrité
territoriale soit recouvrée, et que l’Administration Centrafricaine devienne
fonctionnelle et opérationnelle ?
On peut le dire : une fois
de plus le Président du CNT a perdu une occasion en or de se
taire !
Aussi,
on ne peut passer sous silence les derniers stratagèmes de très bas étage du
Président du Conseil National, qui sans preuve à l’appui, profitant plutôt des
allégations d’un « Grand Journal Africain », avait accusé la
Présidence de la Transition de détournement des dons angolais ! Surtout
quel sérieux et quelle objectivité pourrait-on accorder à de telles
allégations ? Quand on sait aussi par le passé, que ce « Grand Journal
Africain » était l’apologue de la « Séléka », et, que ce Grand
Journal avait consacré plusieurs colonnes de ses revues à la gloire de
Noureddine Adam, l’un des grands pontifes de la Séléka (Grand Ami du Président
du CNT !).
Enfin,
la réussite et la bonne marche de la « Transition », n’incombent pas
seulement aux Autorités de la Transition et à la Communauté Internationale
présente dans notre Pays, mais aussi à tout le Peuple Centrafricain y compris,
qui devrait rester solidaire et s’impliquer à sa manière aux différentes phases
de l’ensemble du processus ! Le Peuple Centrafricain en jouant son rôle en
tant que troisième composante pourrait accélérer la sortie de notre Pays dans
cette impasse. Alors, dans ce cas, les « pseudo-Leaders » politiques
et tous les « autres assoiffés » de Pouvoir, devraient prendre leur
mal, un peu en patience, car, si tout passe bien, et, si l’ensemble du processus
se déroule de bout en bout, il ne va rester rien qu’une petite année, afin
qu’ils puissent présenter leurs projets ou programmes politiques aux
Centrafricain-e-s, qui se feront une joie de les élire dans des meilleures
conditions !
Par ailleurs, un Grand Respect et
nos Hommages à la Communauté Internationale, aux dignes fils et filles des Pays
amis de la Centrafrique qui nous aident
aux risques et périls de leur vie ! Pour tous ceux et toutes celles
qui ont perdu leur vie, le Peuple Centrafricain ne laissera pas votre sacrifice
inutile, car vous êtes des Martyrs, vous êtes tombés pour le rétablissement de
la Paix et pour une Nation Solidaire et Unie.
Que Dieu bénisse la
Centrafrique !
Diaspora
Mr. KOMOTO
Aubin-Roger