ON REPREND LES MÊMES ET ON RECOMMENCE
Les autorités de Bangui, j’allais dire « le maire du palais » de la
Renaissance et ses courtisans sont en train de lasser tout le monde avec leur
frénésie à dénoncer des coups d’Etat imaginaires, leur propension à accueillir
tout et n’importe quoi, à sortir des clous fixés par la Transition ... Cette
litanie jouée sur un disque rayé n’a rien donné jusqu’à ce jour, donnant cette
désagréable impression qu’à Bangui, on reprend toujours les mêmes et on
recommence.
. Les
mêmes hommes et les mêmes femmes impopulaires, inaptes et incompétents mais
choisis sur des bases qui échappent à tout entendement comme le Premier Ministre
Nzapayéké hier et aujourd’hui Khamoun qui dénoncent des conflits imaginaires
sans produire une seule preuve, un seul nom des comploteurs et qui veulent être
crus par les Centrafricains sur parole .
.Les mêmes arguments fallacieux : crier aux coups d’Etat montés par
des gens jamais identifiés a été l’argument suprême des dictateurs pour réprimer
l’opposition sous toutes les latitudes. Cette fois-ci le peuple centrafricain
exige des plans, des noms, des armes saisies et les caches d’armes découvertes,
bref des preuves tangibles et non ce flot de mots qui ne convainc plus personne.
Le peuple est mûr, il lui faut plus que des mots .
.Les mêmes manœuvres dilatoires de l’Exécutif : la Présidente de la
Transition musèle le CNT par sa présence et laisse parler d’un coup d’Etat juste
au moment où le même CNT entend poser des questions au gouvernement sur la
gestion douteuse du don angolais . Est-ce une simple coïncidence ?
.Il est curieux d’apprendre qu’un coup d’Etat est en cours juste au
moment où la Présidente de la Transition reçoit les « forces vives de la nation » . Qui
trompe qui ? D’ailleurs l’amalgame savamment entretenu entre les partis
politiques et les groupes armés qui écument et rançonnent un pays exsangue est
insupportable . Depuis quelque temps, les ficelles sont devenues trop grosses à
Bangui .Cette pratique qui n’a jamais rien donné de bon est une prime donnée à
l’impunité des criminels . Il faut cesser cette mascarade qui n’amuse plus
personne sauf le chef de l’Exécutif centrafricain . Après les accords de
Brazzaville, ces bouts de rencontre ( où l’on devine plus de billets de banque
distribués et de promesses faites aux uns et aux autres) ne servent plus à rien
. Il y a un temps pour tout : le temps de la signature et le temps du
RESPECT de la signature .
.Les mêmes discours redondants, répétitifs :
-Appel à la communauté internationale pour aider (Elle
est déjà en RCA à travers la MINUSCA ) . Il faut lui fixer un cap !
-Dénonciation des « forces négatives » jamais nommées,
jamais attrapées , jamais jugées . Cette main invisible qui manipulerait tout en
Centrafrique devient une litanie lassante . De fait, la Présidente de la
Transition cogère l’Etat centrafricain avec les Antibalaka et les Séléka .
-Appel à la Cour Pénale Internationale (CPI) au lieu
de commencer par rétablir une chaîne pénale locale . Tout Etat doit faire la
politique de ses moyens et de sa géographie !
Il faut rappeler constamment que Madame SAMBA-PANZA n’est pas Présidente
de la République mais bien Présidente de la Transition, ce qui lui interdit
certains actes dévolus au seul Président élu . Faute de l’avoir spécifié
clairement, le CNT n’a plus que ses yeux pour pleurer . Ce CNT qui n’est autre
chose qu’une émanation de la « Séléka » tout comme le gouvernement
.
Une seule voie de sortie reste honorable pour le gouvernement :
organiser et réussir des élections générales à terme échu en Février 2015 . Il
lui reste donc quatre mois .
KOULAYOM-MASSEYO David
Reims le 18 Octobre 2014 .