PRESERVONS LA PAIX, L'UNITE ET LA
CONCORDE NATIONALE!
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Centrafricains,
Centrafricaines,
Mes chers compatriotes,
La confusion générale dans laquelle se trouve plongée
Au-delà des divergences d’opinions, l’exigence d’une unité nationale
recommande le dépassement des positions figées à ce jour, afin de parvenir à un
consensus nécessaire, ouvrant ainsi, la voie de la reconstruction de notre pays,
inscrit dans l’immobilisme depuis des décennies et abandonné aux mains de
lobbies pour assouvir des intérêts partisans.
A la lumière triste de ces
évènements, nous dénonçons les visées iconoclastes des lobbies qui sévissent sur
notre territoire au détriment des intérêts propres à sa population, la privant
du droit légitime à disposer de sa terre, de ses ressources vitales, de ses
traditions et cultures qui sont dévoyées ou mises en
cause.
Le constat est amer et cinglant: Nous avons
échoué!!
Uni au peuple tout entier, je mesure avec tristesse et stupeur comment
l'exercice arbitraire du pouvoir a livré le pays à des graves incertitudes et
multiples dangers : misères, insécurités et désolation l'ont porté au bord du
gouffre ; ruiné et divisé par un pouvoir absolutiste, prévaricateur et
incompétent. La nation toute entière est plongée dans la désespérance.
Comme dirait un grand homme d'Etat de son temps: "De mémoire de
centrafricain, jamais notre pays n'a vu ses enfants se livrer aux affrontements
fratricides de cette intensité."
A l'opposé des autres nations continentales, l’entrée à demi pas de
Nous avons échoué et nous devons en tirer toutes les conséquences afin de
garantir un futur au peuple et à la nation centrafricaine.
C’est pourquoi, moi, Arthur Kolingba, j’appelle chacun d’entre vous à se
ressaisir et à s'unir afin de construire ensemble notre très chère
nation.
En effet, j’invite la rebellions, les mouvements politiques, le
gouvernement ainsi que les forces internationales présentes, à ne pas tomber
dans la barbarie aveugle de massacres de notre population en justification d’une
cause, qui ne saurait autre que, le bien être de ce même peuple dont on vient de
commettre un acte criminel!
Sans justification aucune, et en défaut de porter une compréhension à
l’actuelle situation difficile, Je demande au chef de l’Etat d’assouplir sa
position pour offrir une perspective d’avenir à notre peuple, et la sauvegarde
de l’unité de notre patrimoine commun :
J'en appelle à la rébellion, dans sa volonté de souffler un air nouveau
d’un véritable changement en Centrafrique, d’associer tout le peuple
centrafricain dans un projet de société de paix, de développement et d'intégrité
territoriale. Lesquels projets, que je considère comme unique ingrédients
susceptible de permettre une sortie de crise digne pour notre
nation.
J'en appelle, dans cet esprit de rassemblement
des forces vives de la nation, à
toutes les filles et tous les fils de Centrafrique, épris des idéaux de paix,
d'unité et de progrès, quelles que soient leurs origines, d’apporter leurs
concours pour pouvoir mener, ensemble, ce combat pour la reconstruction de notre
pays et la lutte contre la tyrannie, l'oppression et la misère comme objectif
final.
J'affirme qu'il serait grotesque de croire que nous n'avons pas la
possibilité de relever les défis actuels d'une reconstruction à cause des
désordres qui s'affichent, générés par des affrontements inutiles autant que
suicidaires pour le pays et qui sembleraient irrémédiables. Unis nous pouvons
relever le défi!
Avec fierté, nous disons que le travail, la dignité et l'unité de la
patrie doivent enfin réveiller notre conscience nationale et que ces vertus sont
en nous tous et en chacun de nous. Il faut aujourd'hui plus qu'hier encore
retrouver leur sens et leur vérité fondamentale.
Vive notre Nation,
vive
Paris, le 03
janvier 2013.
Capitaine Arthur
KOLINGBA