« Non seulement ils effraient les
gens la nuit avec les machettes qu’ils possèdent, ils fouillent systématiquement
les passants et prennent leurs biens, notamment de l’argent, des téléphones
portables qu’ils trouvent sur les gens la nuit», a déploré un habitant du 5ème
arrondissement de la ville, interrogé ce matin par le RJDH.
Au-delà de ces
actes de ‘’braquage’’, Gisèle Rounguia, habitant le quartier Yassara, est plus
inquiète de la circulation incontrôlée des arcs, des machettes dans les
quartiers. Cela pourrait entraîner des dérapages dans la société. « Il ne faut
pas qu’après les gens s’entretuent comme ce qu’on a vu dans certains pays
d’Afrique», a-t-elle dit.
Pour elle, certains habitants de Bangui
s’inquiétèrent de moins en moins de l’entrée des rebelles dans la capitale, mais
plutôt des conséquences des machettes qui circulent en masse. Celle-ci craint
surtout la naissance tacite des milices dans le pays pendant les mutineries des
années antérieures.
Une autre source a quant à elle souhaité que les
contrôles se fassent d’une manière légale par les forces de l’ordre, afin
d’éviter du désordre et la confusion. « J’ai déjà vu au niveau du carrefour de
l’Avenue Benz-vi-Koudoukou, des jeunes qui ont barricadé la route et ont fait
descendre les passagers d’un bus, alors qui faisait déjà jour. Je crois que le
contrôle sur les grandes artères devraient êtres assurées par des policiers, des
gendarmes ou des militaires et non par des jeunes civils», a-t-elle souhaité.
Toutefois, ces barrières sont jugées nécessaires par les habitants de
certains quartiers. Un homme âgé de 52 ans qui habite le 5ème arrondissement a
fait savoir que des jeunes qui érigent des barrières pendant la nuit assurent la
sécurité des passants.
Ce phénomène a débuté aussitôt après le discours
du chef de l’Etat, François Bozizé, 28 décembre où il a appelé la jeunesse à la
vigilance. C’était à l’issue d’une marche de protestation contre la rébellion,
organisée par la coalition des patriotes contre la rébellion armée (COCORA).
source : RJDH
Vendredi 4 Janvier 2013 -
15:47
bêafrika Sango