CENTRAFRIQUE
: QUAND LES MERCENAIRES MUSULMANS DU KM5 NETTOIENT LES QUARTIERS CHRETIENS
VOISINS AU CARCHER
Publié
par CENTRAFRIQUE LIBRE le 16 novembre 2015
Les
quartiers chrétiens voisins du KM5 continuent de se vider de leurs habitants
sous les yeux des spectateurs de l’ONU et des complices locaux.Abandonnés
par les autorités de la transition, les forces internationales, la classe
politique et la société civile; les quartiers voisins du KM5 expérimentent une
chasse aux sorcières de leurs occupants chrétiens majoritaires.
Les
mercenaires tchado-soudanais et quelques extrémistes musulmans de plusieurs
nationalités retranchés dans cette enclave, tuent, brûlent, pillent et rasent
les mûrs des premiers occupants, lesquels commencent à jurer de ne plus y
retourner même quand il y’ aura un jour la paix. Les districts de
Kpètènè, Fatima, Béa Rex, une partie de Cattin, Gbatouri, Bazanga, Yakité,
Ramandji viennent de rejoindre Kokoro, quartier Gbaya et Makombo dont les
maisons entièrement détruites lors des évènements du 5 décembre 2013, sont
restées inoccupées. Les derniers résistants des quartiers situés aux alentours
du PK5 ont pris leurs jambes à leurs cous après les évènements de septembre,
d’octobre et du mois de novembre en cours.
Si
certains ont eu la chance de s’établir provisoirement chez des membres de leurs
familles ou chez des connaissances dans d’autres quartiers, la majorité des
nouveaux déplacés campent dans les sites de fortune insalubres et errent comme
des bêtes sauvages.
Aussi
paradoxale que cela puisse paraitre, les forces internationales restent de
marbres devant cette carchérisation chrétienne. Selon des informations dignes,
ces soldats d’occupation bénéficient de la complicité des politicards
centrafricains et des principaux candidats à la présidentielle. « Ces
derniers réduits au silence par l’occident, sont devenus des esclavagistes de
leurs propres compatriotes chrétiens ou musulmans selon les
circonstances »a déclaré un centrafricain révolté qui requiert un
anonymat.
Comment
comprendre que ces présidents des morts puissent restés silencieux lorsqu’on a
égorgé à son domicile le vieux retraité Yawhilit qui a préféré repartir à Bangui
alors qu’il se trouvait en France il y’ a deux mois ? A Cattin, à Fatima,
Gbatouri, l’église baptiste de Kina et des maisons ont été détruites sans que
cela n’émeuvent les forces « mortes » pardon vives de la
RCA.
A
Bazanga aucune autorité voire les présidentiables n’ont appelé la famille
Tombidame, une des premières occupantes de ce secteur dont le beau
patrimoine a été criminellement incendié, pour exprimer sa
compassion.
Alors
que la population attendait la fin de l’ultimatum d’une semaine décrété par
NGuendet, le président du Conseil National de Transition afin de
procéder au réarmement des Forces Armées Centrafricaines, la MINUSCA et la
Sangaris dont l’efficacité a été mise en cause par la présidente a encore laissé
faire les hors la loi du KM5.
Empêchés
la semaine derrière par la MINUSCA au niveau du pont Jackson, alors qu’ils
marchaient pour dénoncer les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent ,
les mercenaires musulmans se sont vengés sur les maisons des chrétiens. Ainsi
presque toutes les maisons des chrétiens situées entre l’ancien cinéma Rex et le
pont Jackson, soit des centaines de domaines ont été incendiés. Les familles
Gomalala, Kombo, Wane, Balène, Roudil Nathalie, Adamalet et bien
d’autres encore se retrouvent désormais sans abri.
Ce
qui se passe en RCA ne s’est passé nulle part au monde. Pire, les politiciens
qui étaient actifs sous le magistère de Bozizé ont tous perdu leurs
langues. Tout se passe comme si ce chef d’État déchu était un roi en fuite et
qu’on devrait punir sévèrement tous ses sujets qui sont restés au
pays.
Tout
porte à croire que l’ONU qui vient d’obtenir l’envoi prochain de 800 troupes
supplémentaires cherche à s’installer en RCA de manière durable. Conscient qu’en
associant les FACA dans les opérations de la pacification, ils auront des épines
pour l’exécution de ce que les centrafricains qualifient de la mafia, la
communauté internationale est de mèche avec les éternels acteurs usés de la
politique centrafricaine. Sans foi, sans pitié, ils exposent leur peuple à la
merci des mercenaires de la Séléka qui à force de gagner le terrain arrivera
bientôt au palais de la renaissance. Nous sommes bien en Centrafrique, le pays
de tous les paradoxes.
Wilfried
Maurice SEBIRO