Pour la journée du "fair-play", les Anges de Fatima frappent fort
Le club de football centrafricain les Anges de Fatima, mauvais perdant, s'est illustré dimanche dernier, décrété "journée du fair-play", en passant à tabac un journaliste qui avait critiqué leur dernier match de la saison contre l'Olympique Réal de Bangui, leur grand rival.
A l'issue d'un match sans enjeu, qui s'est achevé sur le score final de 1-1, le chroniqueur sportif de la radio nationale et de la radio panafricaine Africa N1, Christian Aimé N'Dotah, est tombé dans un guet-apens tendu au domicile du président des Anges de Fatima, qui demandait à le rencontrer.
"A peine arrivé, le gardien me fait un croc-en-jambe et le président du club me donne un coup de tête", a raconté mardi Christian N'Dotah.
Roué de coups par le gardien de l'équipe, Hervé Loungoundji, connu pour ses deux mètres et sa carrure de colosse, le journaliste se retrouve avec une lèvre fendue et des contusions sur tout le corps, a constaté un correspondant de l'AFP.
Selon la victime, le président des Anges de Fatima, Jonathan Gilbert N'Kouet, lui reprochait entre deux coups d'avoir commenté de manière partiale le match de l'après-midi en critiquant son équipe.
Le chroniqueur avait en effet profité des "journées du fair-play" de la Fédération internationale de football (FIFA), les 21 et 22 octobre, pour dénoncer l'attitude des joueurs des Anges, qui ont arraché le col de chemise de l'arbitre, comme celle des supporteurs qui ont envahi la pelouse du stade.
Au terme de ce match, l'Olympique Réal de Bangui a terminé en tête du championnat national de première division devant l'autre club de la capitale centrafricaine, les Anges de Fatima.
Le journaliste agressé a quant à lui annoncé vouloir porter plainte contre les Anges de Fatima pour coups et blessures
(AFP, Bangui, 24 octobre 2000- 14h22)