Décision du Sommet de Libreville d'octobre 2002 et l'affaire Centrafrique-Tchad
BANGUI, 6 oct (AFP) - 13h57 - Le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) a salué la décision du sommet de Libreville de mettre fin à la brouille entre le Tchad et la RCA, et appelé ses militants "à préparer avec chaleur" la prochaine visite du président tchadien à Bangui, a annoncé samedi soir le parti au pouvoir.
Dans une déclaration radiotélévisée, le deuxième vice-président du parti, Gabriel Jean-Edouard Koyambounou, a "félicité" tout d'abord les présidents tchadien Idriss Déby et centrafricain Ange-Félix Patassé "pour leur esprit de concertation et de dialogue" qui a permis la résolution pacifique du différend entre les deux pays.
Le MLPC a également adressé ses félicitations aux présidents congolais, gabonais, équato-guinéen, et malien "pour leur disponibilité et leur concours précieux qui ont permis d'aboutir à la solution de sortie de crise" lors du sommet qui s'est tenu mercredi dernier à Libreville.
Ce sommet a notamment décidé l'envoi en Centrafrique, dans un délai d'un mois et pour six mois renouvelables, d'un contingent de 300 hommes chargé notamment d'assurer la sécurité dans la zone frontalière entre les deux pays. De plus, selon N'Djamena, les troupes libyennes, présentes en RCA depuis la tentative de coup d'Etat du 28 mai 2001 doivent quitter prochainement le pays.
Enfin, le bureau exécutif du parti "demande aux militants et militantes du MLPC de (...) saluer cette décision de Libreville et de préparer avec chaleur l'arrivée très prochaine de Son Excellence Idriss Deby, président de la République du Tchad, en RCA".
Il s'agit de la première réaction officielle enregistrée à Bangui après le sommet de Libreville qui a décidé de mettre fin à la brouille entre la RCA et le Tchad.
TRIPOLI, 5 oct (AFP) - 16h48 - Le président tchadien Idriss Deby a quitté samedi après-midi la Libye au terme d'une brève visite au cours de laquelle il a évoqué avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi les "moyens de renforcer la paix" en Afrique, a rapporté l'agence officielle libyenne JANA.
M. Deby n'a fait aucune déclaration à son départ et JANA s'est bornée à indiquer que la rencontre avait porté sur "la situation en Afrique et les moyens de renforcer la paix et la stabilité dans le continent".
Le Tchad a annoncé récemment un retrait d'un contingent libyen envoyé en République centrafricaine (RCA) pour protéger le président Ange-Félix Patassé, une information qui a été démentie par Bangui et jamais confirmée par Tripoli.
Les autorités tchadiennes ont accusé la RCA d'être responsable de plusieurs accrochages frontaliers survenus ces derniers mois, tandis que les autorités centrafricaines ont dénoncé dans le même temps la présence de soldats tchadiens en RCA.
En outre, le Tchad fait face à une rébellion dans le nord du pays, limitrophe de la Libye, animée par le Mouvement pour la justice et la démocratie au Tchad (MDJT), dont le président fondateur Youssouf Togoïmi est mort le 24 septembre à Tripoli, après avoir été blessé dans l'explosion d'une mine dans le Tibesti (extrême nord).
Le MDJT a attaqué jeudi l'aéroport de Faya, porte d'accès au Tibesti, faisant 20 morts dans les rangs des forces gouvernementales tchadiennes. C'est dans cette région frontalière de la Libye qu'est principalement implantée la rébellion.
Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 11