Bangui,, 19 oct (AFP) - 13h02 - Le secrétaire général de la Fédération Syndicale des Enseignants de Centrafrique (FESEC), Noël Ramadane, a déclaré samedi à l'AFP que les syndicats restaient méfiants face à l'engagement pris vendredi soir par le gouvernement de verser trois mois d'arriérés de salaire aux fonctionnaires d'ici la fin de l'année.
"Le principe de l'engagement du gouvernement semble désormais réel, mais il fera l'objet de concertation de la base", a affirmé M. Ramadane."Cependant nous restons méfiants car c'est un engagement qui se situe dans la durée puisqu'il s'étend jusqu'au mois de décembre".
"Nous avons exigé du gouvernement des propositions par écrit", Après quoi, "nous ferons connaitre notre position", a commenté le dirigant syndical.
Vendredi soir, le gouvernement, par la voix du premier ministre Martin Ziguélé, a annoncé son engagement à verser trois mois d'arriérés de salaire aux fonctionnaires, dont un à la fin du mois d'octobre, et deux autres à la fin novembre après l'examen du dossier de la RCA par le FMI qui devrait entraîner un déblocage de fonds envers ce pays.
Cette annonce a été faite à la veille de la tenue samedi de l'assemblée générale des syndicats des enseignants, qui ont opté pour le durcissement de la grève observée depuis le 1er octobre dernier afin d'exiger du gouvernement le versement de 9 mois d'arriérés de salaire.
Devant le durcissement du mouvement, les parents d'élèves, réunis au sein de la Fédération Nationale des Associations des Parents d'Elèves de Centrafrique (FNAPEC), ont rencontré vendredi le ministre de l'Education nationale, Timoléon M'baikoua, pour lui faire part de leurs préoccupations.
Ils ont demandé au gouvernement de "prendre ses responsabilités pour répondre aux revendications des enseignants et favoriser la rentrée des classes"
A l'ouverture de la session budgétaire le 1er octobre, le président de l'Assemblée Nationale, Luc Appolinaire Dondon Konamabaye, avait également appelé le gouvernement "à faire un geste de plus" pour permettre aux enseignants de reprendre leur travail dans de meilleures conditions.