BANGUI, 13 nov (AFP) - 23h46 - Deux avions de chasse non identifiés ont survolé mercredi la capitale centrafricaine Bangui, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les deux appareils ont survolé à deux reprises la capitale centrafricaine à moins de 1.000 mètres d'altitude, passant notamment au-dessus de la résidence privée du président centrafricain, Ange-Félix Patassé, et du fleuve Oubangui, au sud de la ville.
Selon des sources militaires centrafricaines interrogées par l'AFP, il pourrait s'agit d'avions de type Jaguar.
Des sources aéroportuaires centrafricaines ont confirmé à l'AFP que deux appareils militaires non identifiés avaient survolé l'espace aérien centrafricain, sans autorisation de vol. Ces sources ignoraient la provenance de ces aéronefs.
La République centrafricaine (RCA) n'a jamais possédé d'avion de chasse.
Le contingent libyen, qui assure la protection rapprochée du président Patassé à Bangui depuis mai 2001, utilise deux avions de reconnaissance légers de type Marchetti. Selon le correspondant de l'AFP en Centrafrique, aucune confusion n'était toutefois possible entre les avions libyens et ceux qui ont survolé Bangui.
Les autorités centrafricaines n'avaient pas commenté mercredi le survol de leur capitale par ces mystérieux avions de chasse.
La Centrafrique a subi récemment une tentative de coup d'Etat déclenchée le 25 octobre par les partisans armés de l'ancien chef d'état-major centrafricain, le général François Bozizé.
Cette attaque a été repoussée après six jours de combats par les forces loyalistes, et les partisans de M. Bozizé se sont repliés vers l'intérieur du pays.
LIBREVILLE, 14 nov (AFP) - 18h50 - L'avion de chasse aperçu mercredi au dessus de Bangui était un appareil français en "mission de reconnaissance", en prévision du déploiement d'une force de paix africaine en République Centrafricaine (RCA), a-t-on indiqué jeudi de source diplomatique à Bangui.
Selon cette source jointe au téléphone depuis Libreville, il s'agissait d'un appareil Mirage, en provenance d'une base française proche de la RCA.
Des "explications ont été données aux autorités centrafricaines" à propos de ce survol, a-t-on précisé.
Des témoins avaient affirmé mercredi avoir aperçu deux avions de chasse non-identifiés survoler à deux reprises la capitale centrafricaine, à moins de 1000 mètres d'altitude.
Des sources militaires centrafricaines estimaient qu'il pouvait s'agir d'avion de type Jaguar. La tour de contrôle de l'aéroport de Bangui avait indiqué ignorer la provenance de ces appareils.
Un seul appareil a survolé l'espace aérien centrafricain, a-t-on assuré jeudi de source diplomatique.
Une force de paix de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) de 300 à 350 hommes doit se déployer prochainement en RCA.
L'envoi de cette force a été décidé le 2 octobre à Libreville, lors d'un sommet de chefs d'Etat d'Afrique centrale destiné à apaiser la tension persistante entre la Centrafrique et le Tchad.
La Centrafrique a entre-temps été le théâtre d'une nouvelle tentative de coup d'Etat, déclenchée le 25 octobre à Bangui par les partisans de l'ancien chef d'état-major centrafricain, François Bozizé.
Cette attaque a été repoussée après six jours de combats par les forces loyalistes centrafricaines, appuyées par un contingent libyen et des rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC) venus spécialement de la République du Congo voisine.
Les partisans de M. Bozizé se sont depuis repliés à l'intérieur de la Centrafrique, où la situation militaire demeure instable en dehors de la capitale.