BANGUI, 21 nov (AFP) - 18h23 - La Centrafrique a écrit au Secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour qu'il saisisse le Conseil de sécurité de l'ONU au sujet de la tentative de coup d'Etat du 25 octobre, a-t-on appris jeudi à Bangui de source ministérielle centrafricaine.
Cette requête appelle notamment le Conseil de sécurité à se prononcer sur ce qu'elle considère comme l'implication du Tchad dans ce coup de force, a rapporté la radio nationale.
Le ministre centrafricain des Affaires étrangères, Agba Otikpo Mézodè, a annoncé jeudi aux ambassadeurs accrédités à Bangui que son Premier ministre, Martin Ziguélé, venait d'adresser une requête en ce sens au Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.
"La communauté internationale doit exiger du Tchad le retrait de sa horde de tueurs et de pillards", a ajouté M. Mézodè. "Jusqu'aujourd'hui, les troupes tchadiennes sont restées en territoire centrafricain", a-t-il dit.
Selon le ministre centrafricain, ces troupes "se livrent au grand banditisme sélectif dans les villages, chefs-lieux de préfectures et de sous-préfectures. Tous les Centrafricains, paysans et opérateurs économiques de ces localités, sont violentés, et leurs biens systématiquement pillés, alors que nos frères tchadiens sont épargnés", a-t-il affirmé.
Les autorités centrafricaines ont à plusieurs reprises accusé le Tchad d'être complice de la tentative de coup d'Etat déclenchée le 25 octobre à Bangui par des partisans de l'ancien chef d'état-major centrafricain, le général François Bozizé.
Les rebelles ont été chassé de la capitale centrafricaine après six jours de combats et se sont réfugiés à l'intérieur du pays.
Le Tchad nie toute implication dans cette crise et accuse de son côté les forces loyalistes centrafricaines d'avoir massacré 150 civils tchadiens à la sortie nord de Bangui, juste après l'arrêt des combats dans la capitale centrafricaine.