"15O personnes tuées, ça ne fait pas un petit tas de viande, en tout cas c'est visible", a déclaré à la radio nationale M. Cissé


Le programme FMI "capital" pour la population centrafricaine
BANGUI, 4 nov (AFP) - 13h48 - La mise en oeuvre du programme du Fonds monétaire international (FMI) avec la République centrafricaine (RCA) est "capitale" pour la population de ce pays, a déclaré lundi le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RCA, le général sénégalais Lamine Cissé.

M. Cissé, interrogé par la radio nationale centrafricaine, a exhorté les partenaires de la RCA à s'investir "pour que le programme avec le FMI devienne réalité, sinon cela risque d'être très difficile pour la population centrafricaine".

"Le programme avec le FMI reste capital pour le pays", a poursuivi le chef du Bureau des Nations unies en Centrafrique (BONUCA), soulignant la nécessité de la reprise des activités économiques en RCA, dont la capitale vient de subir une nouvelle crise militaire.

En octobre 2001, la RCA avait conclu avec le FMI un programme de référence de six mois. Ses résultats, jugés satisfaisants fin mars, ont permis à la mi-juin le paraphe d'un projet de lettre d'intention et d'un Document-cadre de politique économique (DCPE).

Négocié au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC), cet accord est très attendu car il implique la mise à disposition de liquidités qui constitueraient une bouffée d'oxygène pour des finances centrafricaines exsangues.

Le dossier de la RCA devait passer le 18 septembre devant le conseil d'administration du FMI, mais a été différé et pourrait être présenté à la mi-novembre.

Interrogé sur les accusations lancées par N'Djamena du massacre de plus de 120 civils tchadiens par les forces loyalistes, le 31 octobre au soir au nord de Bangui, le représentant du secrétaire général de l'ONU en RCA s'est montré dubitatif et prudent.

"15O personnes tuées, ça ne fait pas un petit tas de viande, en tout cas c'est visible", a déclaré à la radio nationale M. Cissé, qui faisait partie du groupe de diplomates invités par le Premier ministre centrafricain Martin Ziguélé le 1er novembre à constater sur place la situation .

"En tout cas, c'est difficile pour nous diplomates d'affirmer que nous avons vu 15O personnes tuées. Il existe d'autres structures pour mener des enquêtes", a-t-il ajouté.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 12