BANGUI, 8 nov (AFP) - 20h01 - Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Centrafrique, Lamine Cissé, a indiqué vendredi à Bangui qu'il était prêt à discuter avec les auteurs en fuite de la tentative de coup d'Etat du 25 octobre, "pour savoir ce qu'ils veulent".
"Nous cherchons à établir le contact avec ceux qui ont attaqué Bangui. Nous sommes disposés à mener une mission des bons offices pour savoir ce qu'ils veulent", a déclaré le général sénégalais lors d'une conférence de presse.
Les partisans armés de l'ancien chef d'état-major centrafricain, François Bozizé, ont attaqué la capitale centrafricaine le 25 octobre et en ont été chassés après six jours de combats par les forces loyalistes et leurs alliés étrangers.
Interrogé sur la situation militaire dans le pays, M. Cissé a mentionné des indications "pas bien précises" faisant état de la présence d'insurgés à Kabo (nord), près de la frontière tchadienne.
Selon les mêmes indications, d'autres éléments rebelles sont passés à Damara (5O km au nord de Bangui), ainsi qu'à Bambari, la deuxième ville du pays, et à Sibut, sur la route menant vers l'est de la RCA.
Le représentant du secrétaire général de l'ONU en Centrafrique a affiché un certain optimisme sur l'avenir des relations centrafricano-tchadiennes.
"La tension baisse entre les présidents Ange-Félix Patassé et Idriss Deby, et elle va baisser parce que les deux chefs d'Etat sont dans la même logique de respect des accords de Libreville", conclus le 2 octobre dans la capitale gabonaise pour apaiser cette tension.
La Centrafrique a accusé ces derniers jours le Tchad d'avoir soutenu les partisans de M. Bozizé.
Lamine Cissé a également indiqué avoir été sollicité par la famille de Prosper N'Douba, le porte-parole de la présidence centrafricaine, pris en otage par les rebelles, ainsi que six autres personnes.