CONCERTATION DES PARTIS POLITIQUES DE L'OPPOSITION
DECLARATION DES PARTIS POLITIQUES DE L'OPPISITIO RELATIVE AU DISCOURS DU CHEF DE L'ETAT DU 25 NOVEMBRE 2002
Un mois jour pour jour après les événements du 25 Octobre 2002, pressé par l'aggravation de la situation militaire, le Président PATASSE sort de sa tour d'Ivoire pour délivrer un message se voulant triomphaliste où il cède enfin à la revendication du dialogue politique. Chacun sait que jusqu'ici le Président PATASSE est resté fermé au dialogue politique avec les forces vives de la Nation qu'il méprise, préférant la fuite en avant et minimisant la gravité de la crise qui nous conduits droit vers la guerre du fait de l'existence d'une insurrection armée.
Alors que les Centrafricains, dans une immense majorité, s'attendaient plutôt à sa démission comme véritable solution de sortie de crise, le Président PATASSE s'est livré, une fois encore, à une diversion grotesque et à un mépris impérial vis à vis du Peuple, s'accrochant désespérément à une légitimité qui n'existe que de nom, tant il est décrié jusque dans ses propres rangs et fiefs.
Les Partis Politiques de l'Opposition ne sauraient se laisser duper, une fois encore, par les propositions démagogiques d'un homme qui joue avec le destin du peuple. Ils refusent donc avec énergie de servir de caution politique à un dialogue accepté du bout des lèvres qui, de surcroît, exclut une partie des forces vives, notamment l'opposition armée, la diaspora, les exilés.
Le dialogue exclusif tel qu'annoncé par le Président PATASSE est contraire à la volonté d'unité nationale du Peuple centrafricain. En tout état de cause, l'évidence et l'intérêt politique d'un dialogue dit national ne s'imposeront à tous qu'à la condition :
. que toutes les forces étrangères introduites illégalement sur le sol centrafricain soient rapatriées;
. qu'un cessez-le feu soit conclu;
. qu'une amnistie générale soit proclamée;
. que le dialogue soit franc, sincère et sans exclusive et que les mesures adaptées consensuellement aient force exécutoire;
. que le dialogue soit placé sous une médiation internationale.
Fait à Bangui le 26 novembre 2002
Ont signé : ADP, ASD, FC, FODEM, FPP, FND, MDI-PS, MESAN-BOGANDA, MNR, PSD, PUN, UNDD