Les forces d'interposition  se préparation pour un redéploiement en Centrafrique - En attendant, la vie s'organise à Bangui


Des militaires gabonais en formation chez les Français du 6è BIMA

LIBREVILLE, 31 oct (AFP) - 16h25 - Une centaine de militaires gabonais, appartenant au contingent qui doit être rapidement déployé en Centrafrique dans le cadre du sommet de Libreville, effectue jusqu'à la fin de la semaine une formation auprès des militaires français, a-t-on appris jeudi auprès du commandant des troupes françaises au Gabon (TFG).

"Depuis mercredi, cette petite centaine de militaires gabonais suit une formation de 3-4 jours sur l'entretien du matériel dont ils disposeraient dans le cadre de leur mission en Centrafrique", a expliqué le colonel Frédéric Beth.

Il s'agit notamment de l'entretien de véhicules, transmissions, armement, un matériel que ces troupes n'utilisent pas ordinairement, mis à leur disposition par la France dans le cadre du soutien à cette mission, a indiqué le commandement des TFG. D'autres pays étrangers pourraient parallèlement fournir d'autres équipements, a-t-il dit.

Les chefs d'Etat d'Afrique Centrale avaient décidé, le 2 octobre dernier à Libreville, l'envoi en Centrafrique dans un délai d'un mois, et pour six mois renouvelables, d'une force de 300 à 350 hommes chargée notamment "d'assurer la sécurité du président centrafricain" Ange-Félix Patassé qui vient d'être victime d'une nouvelle tentative de coup d'Etat.

Ce contingent pourrait également se voir éventuellement confier des missions d'observation à la frontière entre le Tchad et la Centrafrique.

Cette force, dont environ la moitié sera composée de Gabonais, comprendra également des Congolais (Brazzaville), des Equato-guinéens et des Maliens.

Dans ce cadre, la France a ainsi proposé son aide pour équiper une partie de ce contingent issu pour l'essentiel de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale) et former autant que nécessaire les soldats et cadres partants.

La date exacte de départ du premier détachement de cette force n'a pas encore été officiellement annoncée. Le ministre gabonais des Affaires Etrangères envisageait, lundi dernier, un départ en début de semaine prochaine.

Le sommet de Libreville était censé avoir scellé la réconciliation entre le président Patassé et son homologue tchadien Idriss Deby.

Depuis, les autorités centrafricaines ont accusé N'Djamena d'être derrière la tentative de coup d'Etat contre le président Patassé, pilotée par l'ancien chef d'Etat-major centrafricain, François Bozizé. L'éloignement de ce dernier du Tchad, où il était réfugié depuis un an, était un des points de l'accord de Libreville.

Le général Bozizé se trouve en France depuis près de deux semaines, d'où il a revendiqué la tentative de coup d'Etat qui semble s'être achevée mercredi, par la reprise du contrôle de l'ensemble de Bangui par les forces loyalistes, appuyées par les Libyens et des rebelles de RDCongo de Jean-Pierre Bemba.

Dans l'esprit des chefs d'Etat d'Afrique Centrale, la force CEMAC doit remplacer le contingent libyen présent à Bangui depuis 18 mois pour assurer la sécurité du président Patassé.


La vie reprend son cours normal à Bangui après une semaine de combats

BANGUI, 31 oct (AFP) - 17h15 - La vie a pratiquement repris son cours normal jeudi à Bangui après six jours de combats consécutifs à une tentative de coup d'Etat lancée par l'ancien chef d'état-major centrafricain, François Bozizé.

La population regagnait en masse les domiciles abandonnés ces derniers jours du fait des affrontements, en particulier dans les quartiers nord, a constaté le correspondant de l'AFP.

La sortie nord de la ville, fermée depuis six jours, était à nouveau ouverte à la circulation, permettant ainsi à nouveau les liaisons normales entre la capitale et les régions nord et ouest du pays.

A l'exception des banques, qui ne devraient pas fonctionner avant lundi, la plupart des magasins étaient normalement ouverts.

Le gouvernement, par la voix de son porte-parole, Gabriel-Jean-Edouard Koyambounou, a lancé jeudi un appel, demandant à tous "de reprendre dès lundi le chemin des bureaux, des ateliers et des champs".

Dans son intervention à la radio nationale, le ministre d'Etat à la Communication a affirmé que les forces armées centrafricaines ont repris le contrôle "de toutes les zones et les quartiers lâchement et précairement occupés par les agresseurs".

"Neutralisés par la puissance de feu de nos forces régulières, a assuré le porte-parole, ces bandits n'ont plus eu le choix que de prendre leurs jambes à leur cou (...). Ils sont en train d'être pourchassés jusque dans leurs derniers retranchements".

Effectivement, jeudi après-midi, les hommes du chef rebelle congolais Jean-Pierre Bemba, venus prêter main forte au président Patassé, continuaient à ratisser les quartiers nord de la capitale centrafricaine à la recherche de partisans du général Bozizé qui auraient pu s'y dissimuler.

M. Koyambounou a par ailleurs fait état au cours de sa déclaration de la "persécution" et de la "souffrance" du peuple centrafricain, "programmées depuis un territoire voisin étranger", sans citer nommément un pays.

Aucun bilan n'était disponible sur les victimes, civiles et militaires, de ces derniers jours. La radio nationale a lancé jeudi des appels répétés aux personnels de santé pour qu'ils regagnent leur poste de travail, mentionnant principalement les blocs opératoires et les services de réanimation.

Par ailleurs, une centaine de militaires gabonais sont en formation jusqu'à la fin de la semaine auprès des militaires français à Libreville, a-t-on appris jeudi auprès du commandant des troupes françaises au Gabon (TFG).

Afin d'apaiser les tensions persistantes entre le Tchad et la Centrafrique, les chefs d'Etat d'Afrique centrale avaient notamment décidé, le 2 octobre dernier à Libreville, l'envoi en RCA dans un délai d'un mois, et pour six mois renouvelables, d'une force de 300 à 350 hommes chargée notamment "d'assurer la sécurité" du président Patassé.

La date exacte de départ du premier détachement de cette force n'a pas encore été officiellement annoncée mais le ministre gabonais des Affaires étrangères envisageait, lundi dernier, un départ en début de semaine prochaine.

Ce contingent pourrait également se voir confier des missions d'observation à la frontière entre le Tchad et la Centrafrique.

Cette force, dont environ la moitié sera composée de Gabonais, comprendra également des Congolais (Brazzaville), des Equato-guinéens et des Maliens.

Dans l'esprit des chefs d'Etat d'Afrique centrale, ce contingent issu essentiellement de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale) doit remplacer les unités libyennes présentes à Bangui depuis 18 mois pour assurer la sécurité du président Patassé.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 12