Nouvelle forme de relations en usage en République Centrafricaine
L'apaisement et le dialogue restent le dernier recours à la tragi-comédie. Les propos incendiaires et la chasse à l'homme tendent à éloigner de la véritable solution. C'est un drame qui se joue où tous les acteurs risquent de disparaître tous à la fin du dernier acte. L'oeil de Caïn poursuivra jusqu'au tombe. Des questions se posent sans réponse - Quand la paix reviendra-t-elle en Centrafrique? Quand la vie politique reprendra-t-elle son droit où les centrafricaines et les centrafricains sans exception pourront participer à la reconstruction de la Nation en ruines ?
Tumultueuses relations que celles qui prévalent entre la République Centrafricaine et ses voisins. Le ministre libyen de l'Unité Africaine (UA), Ali Triki , confirme le départ de ses troupes. La CEMAC se préoccupe de la relève.
Le président centrafricain Ange-Félix Patassé (selon la dépêche diffusée depuis Bangui) a semé le trouble sur le mandat d'une force de paix inter-africaine attendue prochainement en Centrafrique, en s'opposant au départ de Bangui des Libyens et rebelles de RDCongo qui soutiennent son régime, estiment les observateurs. AFP, BANGUI, 11 nov 2002 AFP - 13h58
Une autre autorité centrafricaine nuance la position trouble de Bangui. "Mais il faudra trouver un agencement", a précisé M. Marace (ministre), qui était porteur d'un message du président centrafricain, Ange-Félix Patassé à son homologue gabonais, Omar Bongo, parrain des accords de Libreville visant à l'apaisement de la tension entre la Centrafrique et le Tchad. AFP, LIBREVILLE, 13 nov 2002 - 12h03
M. Okitundu (ministre des Affaires étrangères
congolais), pour sa part, s'est récemment étonné que
"le gouvernement d'un pays (la RCA) qui a des relations
bilatérales officielles avec celui de la République
démocratique du Congo fasse appel à une armée rebelle à
Kinshasa pour assurer sa sécurité".
Une
délégation du gouvernement de la République démocratique du
Congo (RDC) doit se rendre ce mercredi à Bangui a annoncé à
l'AFP le ministre des Affaires étrangères congolais Léonard
She Okitundu. AFP, KINSHASA, 13 nov 2002 -
11h42
KINSHASA, 13 nov (AFP) - 17h50 - Une délégation du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) qui a rencontré mercredi à Bangui le président Ange-Felix Patassé, est rentré à Kinshasa jeudi, constaté l'AFP.
Le ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu et le ministre des Droits humains, Ntumba Luaba, avaient organisé cette mission pour, notamment rendre visite aux ressortissants de RDC, réfugiés dans leur ambassade à Bangui, menacés par des Centrafricains voulant se venger des exactions commises par les hommes de Jean-Pierre Bemba, a indiqué une source ministérielle à l'AFP.
Un millier des hommes du leader du Mouvement de Libération du Congorébellion soutenue par l'Ouganda) ont porté secours au président centrafricain Ange-Félix Patassé lors du coup d'Etat manqué du 25 octobre, mené par les partisans de l'ancien chef d'état-major centrafricain, François Bozizé.
Mais ces hommes, dont Jean-Pierre Bemba avait tout d'abord nié la présence sur le territoire de la RCA, se sont livré à de nombreuses exactions -assassinats, viols, vols et pillages- provoquant la colère des Banguissois qui, depuis, s'en prennent aux ressortissants congolais qu'ils assimilent aux soldats rebelles.
Au cours de leur visite MM. Okitundu et Ntumba Luaba ont rencontrer le chef d'Etat centrafricain.
Les ministres congolais n'ont fait aucune déclaration à leur retour à Kinshasa.
LIBREVILLE, 13 nov (AFP) - 12h03 - Le ministre centrafricain délégué à la Primature, chargé du secrétariat général du gouvernement, Martial Beti Marace, a confirmé mercredi à Libreville le principe du départ de Bangui des troupes libyennes et leur remplacement par une force de paix d'Afrique centrale.
"Les forces libyennes vont se retirer conformément à ce qui a été arrêté" lors du sommet de chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC) du 2 octobre dernier à Libreville, a déclaré le ministre centrafricain lors d'une conférence de presse.
"Mais il faudra trouver un agencement", a précisé M. Marace, qui était porteur d'un message du président centrafricain, Ange-Félix Patassé à son homologue gabonais, Omar Bongo, parrain des accords de Libreville visant à l'apaisement de la tension entre la Centrafrique et le Tchad.
Ce message indique "en substance" qu'"il n'y a pas de changement dans les décisions du 2 octobre" et que la Centrafrique "respectera les engagements pris à Libreville", a précisé le ministre gabonais des Affaires étrangères, Jean Ping.
Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Centrafrique, le général sénégalais Lamine Cissé, et le commandant de la future force de la CEMAC, le général gabonais Mohamed Achim Ratanga, venus spécialement de Bangui s'entretenir avec le président Bongo, participaient à ce point de presse, en présence de diplomates.
Cette mise au point intervient après le trouble généré depuis samedi par des déclarations du président Patassé selon lesquelles les soldats libyens assurant sa protection personnelle depuis mai 2001 avaient une "présence permanente" dans la capitale centrafricaine.
Or l'accord de Libreville, antérieur à la dernière tentative de coup d'Etat du 25 octobre en Centrafrique, prévoyait leur remplacement par une force inter-africaine de paix de la CEMAC.
Le ministre libyen de l'Unité africaine, Ali Abdel Salam Triki, avait fait lundi soir une première mise au point en confirmant que les troupes libyennes allaient quitter Bangui dès l'arrivée de la CEMAC.
"Une présence permanente est différente d'une présence définitive", a tenté d'expliquer mercredi le ministre centrafricain, soulignant que le départ des Libyens supposait une prise de relais progressive par la force CEMAC et "un calendrier".
Le déploiement de cette force de 300 à 350 hommes est actuellement suspendu à son financement, pour lequel seules la France et la Chine se sont officiellement engagés à ce jour, a précisé le ministre gabonais Jean Ping.
"L'accord de Libreville va s'appliquer intégralement. Le reste, ce sont des modalités pratiques", a estimé M. Ping.
KINSHASA, 13 nov (AFP) - 11h42 - Une délégation du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) doit se rendre ce mercredi à Bangui a annoncé à l'AFP le ministre des Affaires étrangères congolais Léonard She Okitundu.
Le ministre des Droits humains, Ntumba Luaba, fait partie de cette mission, notamment organisée pour rendre visite aux ressortissants de RDC, réfugiés dans leur ambassade à Bangui, menacés par des Centrafricains voulant se venger des exactions commises par les hommes de Jean-Pierre Bemba, a indiqué une source ministérielle à l'AFP.
Un millier des hommes du leader du Mouvement de Libération du Congorébellion soutenue par l'Ouganda) ont porté secours au président centrafricain Ange-Félix Patassé lors du coup d'Etat manqué du 25 octobre, mené par les partisans de l'ancien chef d'état-major centrafricain, François Bozizé.
Mais ces hommes, dont Jean-Pierre Bemba avait tout d'abord nié la présence sur le territoire de la RCA, se sont livré à de nombreuses exactions -assassinats, viols, vols et pillages- provoquant la colère des Banguissois qui, depuis, s'en prennent aux ressortissants congolais qu'ils assimilent aux soldats rebelles.
Au cours de leur visite de quelques heures, MM. Okitundu et Ntumba Luaba doivent rencontrer le président Patassé ainsi que son Premier ministre, a déclaré le ministre congolais les Affaires étrangères à l'AFP.
M. Okitundu s'est récemment étonné que "le gouvernement d'un pays (la RCA) qui a des relations bilatérales officielles avec celui de la République démocratique du Congo fasse appel à une armée rebelle à Kinshasa pour assurer sa sécurité".
Le président Patassé a annoncé au cours du week-end à l'AFP le maintien des rebelles du MLC dont le départ avait été annoncé comme imminent par un de ses ministres, avec ce commentaire "Quand j'aurai consolidé la paix, je verrai". rmb/ag
BANGUI, 11 nov (AFP) - 13h58 - Le président centrafricain Ange-Félix Patassé a semé le trouble sur le mandat d'une force de paix inter-africaine attendue prochainement en Centrafrique, en s'opposant au départ de Bangui des Libyens et rebelles de RDCongo qui soutiennent son régime, estiment les observateurs.
M. Patassé a exclu samedi, dans un entretien à l'AFP, tout départ du contingent libyen qui assure sa protection depuis mai 2001 dans la capitale centrafricaine.
Il a annoncé le maintien des rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, qui ont sauvé son régime lors du coup d'Etat manqué du 25 octobre, mené par les partisans de l'ancien chef d'état-major centrafricain, François Bozizé.
Ces déclarations semblent contredire l'esprit du sommet des chefs d'Etats d'Afrique centrale du 2 octobre dernier à Libreville, qui avait décidé l'envoi en RCA d'une force de paix de la Communauté économique et monétaire des Etats d'Afrique centrale (CEMAC) de 300 à 350 hommes.
Selon cet accord, signé par M. Patassé, cette force devait en effet comprendre une "compagnie spéciale" chargée d'assurer sa sécurité, implicitement à la place des Libyens.
Elle devait aussi envoyer des "observateurs" veiller au bon déroulement de la sécurisation de la frontière tchado-centrafricaine par des patrouilles militaires mixtes de ces deux pays.
Le président Patassé semble désormais exclure ces patrouilles mixtes. Il accuse en effet le Tchad de vouloir annexer le nord de la RCA pour s'emparer de son pétrole et d'avoir orchestré le coup de force des hommes de Bozizé.
La force de la CEMAC aura donc pour "mission principale" de sécuriser la frontière tchado-centrafricaine, a-t-il affirmé samedi.
Mais il n'est pas du tout évident que la CEMAC accepte cette redéfinition "unilatérale" de son mandat, faisait valoir lundi une source officielle gabonaise, sous le couvert de l'anonymat.
Les accords de Libreville ne prévoient pas un rôle "d'interposition" de la CEMAC, soulignait-on.
Les déclarations de M. Patassé interviennent alors que le commandant de la force CEMAC, le général gabonais Mohamed Achim Ratanga, est arrivé la semaine dernière à Bangui pour préparer son déploiement, initialement prévu d'ici une dizaine de jours.
Lundi, le président Omar Bongo lui a demandé, ainsi qu'au représentant spécial en RCA du secrétaire général de l'ONU, le général sénégalais Lamine Cissé, de venir le rencontrer dans la journée à Libreville pour "éclaircir" certains points, a-t-on appris de source militaire.
Le Tchad ne veut "pas du tout continuer à avoir des Libyens au nord et au sud" de son territoire, a commenté cette source.
Le président Patassé ne vient de sauver une nouvelle fois son régime que grâce à l'intervention musclée des Libyens et des rebelles congolais de Jean-Pierre Bemba.
Il a souligné samedi qu'il n'envisageait pas à court terme le départ de ces alliés, estimant que "chacune des forces présentes sur le territoire a une fonction bien précise".
"Les Libyens sont là pour ma protection personnelle et c'est une présence permanente", a-t-il dit.
Ces derniers sont soutenus, sous l'égide de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (COMESSA), de contingents soudanais et djiboutien, estimés à une centaine d'hommes chacun.
Quant au départ du millier d'hommes de Jean-Pierre Bemba, annoncé pour imminent la semaine dernière par un de ses ministres, M. Patassé est resté flou: "Quand j'aurai consolidé la paix, je verrai".
Selon M. Patassé, il n'y pas de contradiction entre le maintien de ces troupes à Bangui et la force CEMAC: "nous venons de créer l'Unité Africaine et nous allons vers une armée africaine".
Reste à connaître l'avis de ses pairs d'Afrique centrale sur la question, en particulier celui du président Bongo.