Libreville, 29 octobre (AFP) - 20h41 - Les partisans de l'ancien chef d'Etat-major centrafricain François Bozizé, qui se sont engagés depuis vendredi dans une tentative de prise de pouvoir à Bangui, ont affirmé mardi soir vouloir "restaurer l'autorité de l'Etat".
"Il n'y a pas de guerre en Centrafrique, il n'y a rien. Nous voulons seulement restaurer l'autorité de l'Etat", a déclaré à l'AFP une source proche du général Bozizé, contactée par téléphone depuis Libreville.
"Nous ne cherchons pas (le président Ange-Félix) Patassé. Nous voulons seulement aller pas à pas pour sécuriser la capitale et réduire au minimum le nombre de victimes", a-t-on affirmé de même source.
"Plus rien n'existe en Centrafrique et c'est pourquoi nous venons restaurer nos institutions", a ajouté cette source.
Interrogée sur la représentativité du général Bozizé et sa capacité à rassembler, cette source a répondu: "Tout le monde a sa place et il y a autour de lui des représentants de l'ensemble de la Centrafrique", y compris les Yakomas, l'ethnie de l'ancien président André Kolingba, considéré par les autorités de Bangui comme l'instigateur du coup d'Etat de mai 2001.
La situation apparaissait incertaine mardi soir à Bangui, au terme de la première journée de calme relatif depuis le début des combats, le 25 octobre.
Les deux camps ont mis à profit cette journée pour se renforcer et les autorités, qui se sont uniquement exprimées dimanche par l'intermédiaire d'un communiqué, ne se sont pas manifestées depuis et n'étaient pas joignables.