BANGUI, 17 déc (AFP) - 13h39 - L'appel lancé lundi à la population par la Concertation des partis politiques d'opposition (CPPO), à observer mardi une journée de deuil et de solidarité en vue d'exiger le départ des rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, alliés au régime de Bangui, a été largement suivi, a constaté l'AFP.
Dans la capitale centrafricaine Bangui, le transport commun, notamment les taxis et taxis-bus ont déserté mardi les rues de la ville. La plupart des commerces étaient également fermée. Les magasins de gros et les banques sont restées fermés, de même que les marchés qui ont fonctionné diversement.
Lundi, la CPPO, avait appelé la population à observer mardi une journée de deuil et de solidarité en vue d'exiger le départ des hommes du MLC de Bemba.
"Cesse toute activité ce jour et reste chez toi", avaient écrit les douze partis de la CPPO, dans un communiqué distribué aux habitants de la capitale centrafricaine.
"Cette opération a été largement suivie", commente un diplomate en poste à Bangui, ajoutant que "c'est un ras-le-bol de la population qui a trouvé un moyen facile de s'exprimer. Ce silence calme est lourd de sens".
Depuis fin 1999, une loi interdit aux partis politiques d'organiser des meetings, des conférences de presse, des sit-in et des marches pacifiques, officiellement pour des raisons de sécurité.
Pour tenter de dégonfler le mouvement, des officiels banguissois notamment les ministres des Mines, de l'Intérieur et des Transports se sont relayant à la radio nationale appelant à une reprise des activités quotidiennes. La situation n'a pas évolué en fin de matinée malgré ces appels répétés , a constaté l'AFP.