A propos de l'"intoxication Bossangoa". Réaction du porte-parole militaire du général François Bozizé

Communiqué de presse
06 janvier 2003

Le Général François Bozizé Commandant en chef du mouvement des patriotes déclenché depuis le 25 octobre 2002, dont l’objectif principal est la création des conditions de réconciliation de ses compatriotes et de travailler pour l’unité nationale, porte à l’attention de la communauté nationale et internationale, les faits suivant :

Le 19 décembre 2002 une réunion s’est tenue à Bangui en Centrafrique autour du Président Patassé. Il y avait entre autres, Monsieur Jean Ping Ministre gabonais des Affaires Etrangères ; Monsieur Ali Triki Ministre libyen des Affaires africaines ; Monsieur Jean-Pierre Bemba, Président du Mouvement de Libération du Congo. Lors de cette réunion, le Président Patassé a présenté à ses hôtes un plan de sortie de crise qui comprend plusieurs points, dont les suivants :

  1. Mater à travers une grande offensive des troupes dites alliées (contingent libyen, rebelles du MLC, et leurs supplétifs centrafricains) les forces du Général Bozizé qui contrôlent les localités de Bossangoa, Batangafo, Kaga-Bandoro, Kabo et toutes les villes de la Préfecture de l’Ouham;
  2. Permettre aux forces de la Cemac une fois la rébellion matée de se déployer sur la frontière centrafricano-tchadienne en vue de surveiller les armées tchadiennes et centrafricaines ;
  3. Tenir à Bangui, le dialogue national sans la pression des militaires en rébellion qui de l’avis du Président Patassé ne doivent en aucun cas participer à ce dialogue. D’ailleurs le Président Patassé a informé l’assistance qu’il a demandé au Parquet Général d’ouvrir une enquête judiciaire contre le Général Bozizé et ses partisans.

Nous attirons l’attention de la communauté internationale, sur les graves menaces que courent les populations de l’Ouham, du fait des méthodes barbares des hommes de monsieur Bemba et des bombardements aveugles de l’aviation libyenne. Faut-il rappeler les graves exactions et sévices subit dans les quartiers Nord de la ville de Bangui, peuplé à majorité des membres de l’ethnie Gbaya dont la région d’origine est l’Ouham.

Nous dénonçons la volonté désormais affichée du Président Patassé de faire subir le martyr à l’ethnie Gbaya dont le seul malheur est de partager avec le Général Bozizé la même appartenance ethnique.

Nous demandons à l’opinion internationale de faire pression sur le régime de Bangui afin qu’il autorise les médias internationaux, les associations et organisations de défense des droits humains, les ongs humanitaires, qui le souhaitent de venir en Centrafrique s’enquérir de la situation sociale, politique, humanitaire et des droits humains sur le terrain.

Nous demandons une fois de plus très respectueusement, à la Cemac et à son comité ah-doc piloté par Son Excellence, Omar Bongo, Président du Gabon, de revenir à l’esprit et à la lettre des résolutions et autres orientations issues du sommet des 04 et 05 décembre 2001 de Libreville qui constituent le cadre idéal et approprié pour permettre enfin à la Centrafrique une sortie définitive crises récurrentes.

  • Pour le mouvement en rébellion,
    Le porte-parole,
    (Signé) Le Capitaine Parfait Mbay

  • © KODRO 2001 - (Afrique centrale - 06 janvier 2003 - 14H25)


    Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 13