A la suite de l'intervention
du premier ministre ZIGUELE et particulièrement du général
MAZI qui a mené le pourparler sur le terrain en prônant la
modération, les manifestants ont dégagé l'Avenue de
l'Indépendance (Route de Damara).
- Des trois personnes ont
été victimes de l'équipée congolaise . Selon l'administration
hospitalière et le premier ministre, aucun décès n'est à
déplorer; seule le cas de l'hospitalisée qui reste préoccupant
- ayant appris la nouvelle, "le chef de l'Etat a dépêché
son médecin personnel qui s'occupe des blessés".
- La circulation a repris
normalement. La population est sur le qui vive. La tension a
baissé mais les gens s'observent, et les hommes de Jean-pierre
Bemba de continuer à faire la loi :"si vous nous avez fait
venir c'est que vous n'êtes pas capables de mettre de l'ordre
chez vous, alors nous utilisons nos méthodes".
(Bangui, 06 décembre 2002)
Du quartier Foûh où le
drame a eu lieu cet après-midi du jeudi 5 décembre 2002,
jusqu'au "PK 12", les jeunes veulent se faire
entendre et réclamer justice : leurs tout jeunes cadets sont
morts renversés par des hommes qui de surcroît se moquent;
d'où le déclenchement de la manifestation.
En début de
soirée, les hommes de Jean-Pierre, auteurs du triste
événement, sont revenus et tentent de forcer les barrages
érigés sur la route de "Damara" par ces jeunes en
colère. Le premier ministre Ziguélé appelle au calme mais en
vain, car réponse n'a pas été donnée sur le point de
revendication exprimée.
L'humiliation
continue : les FACA et les GP essaient de dissuader les
mercenaires de Bemba de ne pas s'avancer au-delà, mais ces
derniers veulent absolument en découdre avec toute personne qui
les empêcherait de circuler comme bon il leur semble. Le risque
d'une situation explosive est grand en ce début de soirée où
les parents paraissent décider à soutenir leurs enfants. (Bangui
05 décembre 21h30)
Les
hommes de Bemba roulant à folle allure renversent trois enfants
au quartier Foûh dont deux tués sur le coup et un dans un état
critique. Tous les jeunes du quartier se sont révoltés. Des
barricades de fortune sont érigées coupant ainsi la voie
principale qui mène vers la sortie nord de Bangui. Ces jeunes
très décidés se sont armés de couteaux, de lances, de sagaies
et attendent un nouveau passage de ces
"bayamulengués". Le général centrafricain Mazi
s'était présenté sur les lieux, mais il a été prié de
rebourser chemin; ils demandent simplement que ces mercenaires
partent. Des violences ou débordement n'ont pas été signalés,
mais tout le monde attend une décision officielle du chef de
l'Etat, le président Patassé.
Aux
viols, aux vols, s'ajoute encore cet acte sinistre,
d'exaspération que ne cessent d'entretenir les incorrigibles
hommes de Jean-Pierre Bemba... (Bangui 05 décembre
2002, 19h)
BANGUI, 6 déc (AFP) - 12h55 - Le trafic était redevenu normal vendredi matin sur la principale voie d'accès à la sortie nord de Bangui, en direction du Tchad et du Cameroun, barricadée la veille durant toute la journée par les habitants des quartiers nord qui protestaient contre un accident de la circulation occasionné par des rebelles congolais, a constaté l'AFP.
Dès le lever du jour, les usagers ont recommencé à emprunter cette voie, l'avenue de l'Indépendance, reliant le centre-ville à la sortie nord.
Jeudi soir, le premier ministre centrafricain, Martin Ziguélé, avait lancé un appel au calme aux habitants des quartiers nord, leur demandant de ne pas exacerber inutilement les tensions.
Trois personnes, dont un enfant, ont été grièvement blessées dans cet accident provoqué par un véhicule qui transportait des miliciens du Mouvement de Libération du Congo (MLC) venus prêter main forte au président Ange-Félix Patassé depuis la dernière tentative de coup d'Etat, il y a un mois.
La population de Bangui est très virulente à l'égard des rebelles congolais auxquels elle attribue de multiples exactions.
BANGUI, 5 déc (AFP) - 20h27 - Le Premier ministre centrafricain, Martin Ziguélé, a appelé au calme jeudi soir les habitants des quartiers nord de Bangui, qui avaient manifesté dans la journée contre les rebelles congolais du Mouvement de libération du Congo (MLC), a constaté un journaliste de l'AFP.
Dans la matinée, une camionnette transportant ces rebelles et roulant à vive allure dans les quartiers nord de la capitale avait fauché trois personnes, parmi lesquels un enfant dont l'état était jugé critique.
"Je demande à toute la population (...) de rester calme parce que le gouvernement a pris ses responsabilités", a déclaré M. Ziguélé à la radio nationale.
"Dès que le chef de l'Etat a appris la nouvelle de cet accident, il a dépêché son médecin personnel qui s'occupe des blessés", a-t-il poursuivi.
"J'ai mis les moyens à la disposition des familles des blessés pour qu'elles puissent assurer leurs soins", a ajouté M. Ziguélé.
Il a en outre appelé ses compatriotes à éviter d'exacerber "les tensions", rappelant que les trois victimes "sont en vie".
A la suite de l'accident, les habitants des quartiers de Fouh et de cité Christophe avaient incendié des pneus et érigé un barrage sur "l'avenue de l'indépendance", principale artère menant à la sortie nord de Bangui et du Cameroun.
Depuis la dernière tentative de coup d'Etat fin octobre, les quartiers nord de Bangui ont été le théâtre de nombreuses exactions contre la population, notamment des exécutions sommaires, des viols et des pillages, attribués aux rebelles du MLC.
BANGUI, 5 déc (AFP) - 15h30 - Les habitants de certains quartiers nord de Bangui ont barricadé jeudi matin la principale voie d'accès menant à la sortie nord de Bangui à la suite d'un accident de circulation survenu lors du passage des rebelles congolais du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, a appris l'AFP.
Cet accident a fait trois blessés dont un enfant actuellement dans un état critique.
L'accident est intervenu, selon des témoins, au quartier résidentiel de la cité Christophe, lorsqu'une camionnette transportant des hommes du MLC et roulant à vive allure, a quitté légèrement la chaussée et fauché trois personnes, parmi lesquels un enfant.
Mécontents, les habitants des quartiers de Fouh et de cité Christophe ont immédiatement érigé un barrage sur "l'avenue de l'indépendance", principale artère menant à la sortie nord de Bangui et du Cameroun.
Ils ont incendié des pneus sur la voie publique barricadée à l'aide de morceaux de bois de chauffe et de grosses pierres. La manifestation a fortement perturbé la circulation sur ce tronçon de la voie, les véhicules étant contraints à un long détour pour contourner ces quartiers.
Depuis la dernière tentative de coup d'Etat fin octobre, les quartiers nord ont été le théâtre de nombreuses exactions contre la population, notamment des exécutions sommaires, des viols et des pillages, attribués aux rebelles du MLC.