DEMENTI DU CAPITAINE PARFAIT
MBAY : Après le "blanc de Bossembélé ", les "exécutions
sommaires de Bossangoa " ou la manipulation du neveu Matos. (sur RFI)
[...] - La principale
rébellion qui combat le chef d'Etat centrafricain est celle qui se réclame du général
Bozizé, ex chef d'état-major de Patassé, devenu son ennemi juré. Les rebelles
pro-Bozizé ont pour quartier général la ville de Bossangoa, située à 300
kilomètres au Nord de Bangui. C'est aussi la cité cotonnière du pays, elle
aurait été mise en coupe réglée par les rebelles. Ecoutez le témoignage de Mgr
Pomodimo, évêque de la ville, au micro de Karine Franck :
" Actuellement la
ville de Bossangoa est totalement déserte. Les gens fuient parce que les
rebelles sont les maîtres des lieux. Il n'y a plus de structure de santé.
L'hôpital général (qui) a été saccagé, le bloc opératoire a été totalement
pillé également. Les (choses) ont été totalement mise à sac avec une rare
fuite. Les gens n'ont plus accès à l'eau potable ; l'usine qui approvisionne la
ville en eau potable a été également saccagée. Ce qui fait que c'est très, très
difficile, à n'importe quel moment on peut se faire abattre par les rebelles.
J'ai entendu des gens me dire qu'il y avait des cas de viol... C'est une
situation désastreuse que Bossangoa est entrain de connaître. Il faut que cela
cesse, il faut pousser les uns et les autres à dialoguer. Il n'y a pas d'autres
voies ! Si on prend l'option militaire, c'est toujours la population civile qui
va en pâtir toujours, toujours et toujours... "
Ghislaine Dupont est
parvenue à joindre le capitaine Parfait Mbay. Ce responsable de la rébellion
pro-Bozizé dément catégoriquement les propos de l'évêque. Il parle de
manipulation.
" Nous sommes très
choqués (et) étonnés de ces allégations ! Je puis vous affirmer que lors des
combats qui ont précédé la ville de Bossangoa, nous avons constaté cinq morts
parmi les miliciens d'autodéfense qui sont tombés dans les affrontements avec
nos troupes. Et, en dehors de cela, il nous a jamais été signalé de morts d'homme
par exécution ou par les armes. Je vous dis que nous sommes très étonnés ! Ça
fait des semaines (quand même) que nous sommes sur Bossangoa, ces accusations
arrivent au moment où la réunion du 07 décembre à Paris a mis en place une
plate-forme politique vers laquelle converge aujourd'hui tous les
Centrafricains. Et vous savez, depuis le départ de Mgr N'Dayen, l'Archevêque de
Bangui, pour raison de santé, qui a été évacué à l'extérieur, les orientations
données par Mgr Matos, qui est, entre autre, le neveu du président Patassé, ont
été toujours très proches des lignes défendues par le gouvernement. Nous ne
pensons pas que c'est l'Eglise dans sa totalité qui est derrière ce que nous
appelons cette manipulation.
[...]
Source Audio RFI -
Afrique midi - 14 décembre 2002.
© (Gonesse - 14
décembre 2002 - 23H55)
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