MISSIONNAIRES: UNE EQUIPE DE MSF QUITTE LE TCHAD POUR ALLER LES CHERCHER A GOFO
République Centrafricaine, 13 JAN 2003 15:31 - Tout est prêt pour le rapatriement des 33 missionnaires confinés depuis plusieurs semaines dans le nord de la République Centrafricaine, dans une zone contrôlée par les rebelles liés à l'ancien chef d'état-major François Bozizé. La nouvelle est référée à l'agence MISNA par des sources ecclésiastiques, qui précisent que ce matin, un camion de Médecins Sans Frontières (MSF) a quitté le Tchad pour se rendre à Gofo, en territoire centrafricain, non loin de la frontière qui sépare les deux pays. C'est là que sont rassemblés, dans un établissement géré par les Frères capucins, trente missionnaires catholiques et trois protestants de différentes nationalités. Les missionnaires pourraient arriver au Tchad dès demain. Selon des indiscrétions, un avion français attendrait les missionnaires à Sahr (sud du Tchad) pour les emmener dans la capitale, N'Djamena, où les différentes ambassades auraient déjà tout préparé pour le rapatriement de leurs ressortissants. "Espérons que cette fois-ci soit la bonne" a déclaré à l'agence MISNA un agent humanitaire ayant requis l'anonymat pour raisons de sécurité. "La route qui mène de Gofo à la frontière est particulièrement tortueuse et l'on ne peut savoir combien de temps ils mettront pour rentrer. Il y a en outre de gros problèmes de communication, raison pour laquelle on ne sait pas si les volontaires de MSF sont déjà arrivés à Gofo" a commenté notre interlocuteur. L'aventure des missionnaires (hommes et femmes de nationalité italienne, française, espagnole, polonaise, brésilienne et malgache) semble être sur le point de bien se terminer. Les religieux s'étaient regroupés à Gofo à la mi-décembre après avoir décidé de quitter Bossangoa, la ville devenue fief des rebelles, à 300 kilomètres au nord de la capitale, Bangui. Le nonce apostolique en République Centrafricaine, Monseigneur Joseph Chennoth, avait déclaré à l'agence MISNA il y a quelques jours que les missionnaires n'étaient pas prisonniers ni menacés. L'insécurité dans la ville de Bossangoa les avait poussés à se transférer dans un lieu doté de structures susceptibles de les accueillir. Rappelons que le 25 octobre dernier, des insurgés liés à l'ancien chef d'état-major François Bozizé avaient tenté de renverser le président centrafricain Ange-Félix Patassé. Après avoir été chassés de Bangui, ils ont assailli les principales villes du nord du pays.
MISNA (STANDARD, CHURCH/RELIGIOUS AFFAIRS)