BANGUI, 11 jan (AFP) - 17h18 - Les coordonnateurs du Dialogue national qui doit se tenir en Centrafrique ont indiqué samedi avoir rencontré tout au long de la semaine à Bangui les responsables des partis politiques centrafricains, notamment de l'opposition qui ont réclamé une amnistie générale et un cessez-le-feu avec les rebelles.
Les partis d'opposition ont réclamé une amnistie générale pour les généraux François Bozizé, instigateur de la tentative de coup d'Etat du 25 octobre dernier, et André Kolingba, condamné à mort par contumace pour le putsch manqué du 28 mai 2001, ainsi qu'un cessez-le-feu avec les partisans de M. Bozizé qui occupent une grande partie du territoire.
Les formations politiques d'opposition consultées par Mgr Paulin Pomodimo et Henri Maidou ont également posé comme préalables "l'ouverture d'un couloir humanitaire dans les zones occupées par la rébellion".
Pour garantir le caractère "non-discriminatoire" de ce Dialogue national, dont la date n'a pas encore été fixée, ils ont aussi réclamé "l'organisation d'une rencontre, sous l'égide du président (gabonais Omar) Bongo, avec le président (Ange-Félix) Patassé, l'opposition civile et militaire, et les deux médiateurs, pour harmoniser les points de vue".
Parmi les autres voeux de la classe politique centrafricaine figurent "le départ du territoire des forces non-conventionnelles ayant commis de graves violations des droits de l'homme (les rebelles congolais du MLC de Jean-Pierre Bemba: ndlr), le choix de Bangui comme lieu du Dialogue pour un impact sur la population, la présence d'observateurs des pays amis et d'organisations internationales, la libération immédiate et sans condition des religieuses et religieux ainsi que de toutes les personnes enlevées".
Le Dialogue national, réclamé de longue date par l'opposition, a été proposé par le président Ange-Félix Patassé en novembre 2002 afin de tenter de mettre un terme aux crises militaro-politiques que connaît la RCA depuis 1996.