LES REBELLES DU SPLA SACCAGENT BAMBOUTI ET OBO (BRIEF, GENERAL)
Au moins 500 rebelles de l'Armée de Libération
Populaire du Soudan (SPLA) ont pénétré en territoire centrafricain en commettant
des vexations indicibles contre la population locale désarmée. C'est ce que des
sources de l'Agence MISNA réfèrent en précisant que le franchissement des
frontières remonte au 8 décembre dernier et que depuis lors les rebelles du sud
du Soudan ont sévi librement, mettant à feu et à sang l'est de la République
Centrafricaine. Une chapelle catholique a été détruite dans la localité Agbossi
(sur la frontière avec le Soudan) tandis qu'à Bambouti (à environ 1300
kilomètres à l'est de Bangui) de nombreuses habitations ont été saccagées et de
nombreux civils pris en otage, ont transporté les marchandises volées
(arachides, manioc, planches ondulées pour recouvrir les toits, .) au-delà de la
frontière. Le 10 décembre, deux rebelles de la SPLA ont été capturés et conduits
dans la ville de Obo (à une centaine de kilomètre à l'Ouest de Bambouti). Deux
jours plus tard, une importante formation de la SPLA (environ 150 hommes armés)
a demandé la libération immédiate des deux prisonniers, menaçant de représailles
contre les civils et la mission catholique locale. Le 13 décembre leur
libération a été accordée mais six jours plus tard une formation de 15 hommes de
la SPLA ont de nouveau attaqué le centre de Obo à 17 heures, heure locale,
faisant feu sur la gendarmerie. De violents échanges de feu ont suivi pendant
plus de trois heures, faisant 1 mort. La mission catholique n'a pas été
attaquée. Ces faits sont symptomatiques de l'anarchie dans laquelle le pays
verse, otage des nombreuses bandes armées depuis que les rebelles liés à l'ex
chef d'Etat-major François Bozizé ont conquis de vastes secteurs dans le nord du
pays.
MISMA, CENTRAL AFRICAN REPUBLIC, 23 DÉC 2002 (10:37)