BANGUI, 19 déc (AFP) - 19h10 - Bangui a démenti jeudi les affirmations de Kinshasa selon lesquelles la Libye a envoyé des troupes dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), près de la frontière avec la République centrafricaine (RCA).
La RCA ne peut servir "de base arrière à la déstabilisation de la RDC", a affirmé dans une déclaration radiodiffusée le ministre centrafricain des Affaires étrangères, Agba Otikpo Mézodé.
Vendredi, la RDC avait demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d'"exiger" et de "prendre les mesures nécessaires" pour que la Libye retire les troupes qu'elle a déployées sur le territoire congolais.
Ces accusations, a ajouté Agba Otikpo Mézodé, sont tenues par "des auteurs des différents coups d'Etat manqués et leurs complices mécontents de la sauvegarde des institutions démocratiques en RCA par la Libye".
"La RCA, qui a été toujours aux côtés du peuple congolais dans sa juste lutte pour l'intégrité territoriale et pour le dialogue entre Congolais, ne peut autoriser qu'un pays tiers puisse utiliser son territoire pour déstabiliser la RDC", a poursuivi le ministre.
Kinshasa n'avait pas mis directement en cause la Centrafrique, mais la Libye et la rébellion du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), qui contrôle le nord-ouest de la RDC.
Selon l'ambassadeur congolais à l'ONU, Atoki Ileka, "la partie du territoire congolais occupée par le MLC est devenue le théâtre des rotations des appareils gros-porteurs Antonov de l'armée régulière de la Jamahiriya arabe libyenne".
"Ces mouvements de rotation (...) permettent à l'Armée libyenne de renforcer et d'approvisionner en troupes, en munitions et en armes lourdes et légères, le MLC afin de l'aider à relancer la guerre", avait-il encore affirmé.
Les troupes libyennes et le MLC sont alliés dans la défense du régime du président centrafricain, Ange-Félix Patassé, confronté à une rébellion militaire à l'intérieur de la RCA.
La Libye dément avoir envoyé des troupes dans le pays
Nairobi, IRIN (NU), 17 Décembre 2002 - La Libye a démenti les affirmations faites la semaine dernière par le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), l'accusant d'avoir envoyé des troupes et des équipements militaires sur le territoire de la RDC, le long de la frontière de ce pays avec la République centrafricaine (RCA).
Une déclaration rendue publique par la Commission générale populaire libyenne pour l'Unité africaine, citée samedi par l'agence libyenne de nouvelles Jana, soutenait que la Libye "ne possède dans ces zones, ni forces (armées), ni équipements de quelque sorte que ce soit". Le texte assurait que la Libye "s'est efforcée et s'efforce toujours d'établir la paix et de parvenir à la réconciliation nationale en RDC", notamment par son engagement envers de "nombreuses initiatives" et lors de plusieurs mini-sommets africains sur ce sujet.
Le 13 décembre, le Gouvernement de la RDC aurait écrit au Conseil de sécurité de l'ONU pour le prier de condamner l'action de la Libye et de demander le retrait immédiat des troupes de ce pays du territoire de la RDC.
La démarche en question aurait fait suite à une accusation portée le 11 décembre par Vital Kamerhe, le commissaire du Gouvernement de la RDC délégué au processus de paix dans la région des Grands Lacs. Ce dernier alléguait que le Mouvement de libération du Congo (MLC) - un groupe rebelle soupçonné de bénéficier du soutien de la Libye - disposerait à Gbadolite de chars d'assaut, d'armes lourdes et de munitions en vue de préparer une éventuelle offensive contre la capitale, Kinshasa.
La déclaration libyenne reconnaissait la présence, en nombre limité, de soldats libyens en RCA, à la suite d'une requête en ce sens de la part du Gouvernement centrafricain, et conformément à des décisions prises par la Communauté des États sahélo-sahariens et l'Union africaine. La communication précisait toutefois que ces troupes seraient retirées "au cours des prochains jours", après qu'elle aient été relevées par les forces de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale.
TRIPOLI, 14 déc (AFP) - 12h45 - La Libye a fermement démenti samedi avoir déployé des troupes sur le territoire congolais, comme l'en accuse la République démocratique du Congo (RDC) qui a demandé l'intervention de l'Onu.
Les propos de "l'ambassadeur de la RDC à l'Onu sont sans fondement", a indiqué le ministère de l'Unité africaine cité par l'agence officielle JANA, ajoutant que la Libye n'avait "aucune présence militaire dans cette région".
L'ambassadeur, Atoki Ileka, a demandé vendredi au Conseil de sécurité de l'Onu d'"exiger" et de "prendre les mesures nécessaires" pour que la Libye retire ses troupes du territoire congolais.
Kinshasa affirme que les militaires et les armements libyens en RDC sont présents dans la zone contrôlée par le Mouvement de libération du Congorébellion).
"La seule présence militaire libyenne (à l'étranger) est limitée et entre dans le cadre de la force de paix de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC) en Centrafrique", a ajouté le ministère libyen. Ces forces "seront retirées dans les tout prochains jours", selon lui.
Le porte-parole du gouvernement centrafricain avait écarté jeudi tout départ immédiat des troupes libyennes de Bangui, invoquant des difficultés liées au déploiement de la CEMAC.
Plus de 100 militaires gabonais sont arrivés le 4 décembre à Bangui. Ils ont pour mandat de remplacer les troupes libyennes affectées depuis mai 2001 à la protection du président Ange-Félix Patassé.