Ouverture d'un sommet de la CEMAC sur la situation en Centrafrique (sans Patassé et Déby)
BRAZZAVILLE, 14 fév (AFP) - 18h24 - Le Chef de l'Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, président en exercice de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC), a ouvert vendredi à Brazzaville un sommet extraordinaire de la CEMAC consacré à la situation en Centrafrique.
Le sommet regroupe, outre M. Sassou Nguesso, les présidents gabonais Omar Bongo et équato-guinéen, Theodoro Obiang Nguema Mbasogo. Le président camerounais, Paul Biya, est représenté par son Premier ministre, Peter Mafany Musong.
Le Tchad et la République centrafricaine ne sont pas représentés. Les deux pays s'accusent mutuellement de soutenir des mouvements rebelles.
Selon le président Sassou Nguesso, le sommet s'inscrit dans le cadre de la poursuite des "discussions" entamées en janvier à Libreville par les chefs d'Etat des pays membres de la CEMAC qui avaient appelé au dialogue le régime du président centrafricain Ange Félix Patassé et les forces politiques et sociales du pays.
La Centrafrique a été le théâtre d'une tentative de coup d'Etat le 25 octobre 2002. Depuis, une partie du centre du pays jusqu'à la frontière tchadienne est occupée par la rébellion dirigée par l'ancien chef d'état-major de l'armée centrafricaine François Bozizé. Cette situation a conduit la CEMAC à décider de l'envoi d'un contingent de 350 hommes pour sécuriser la frontière avec le Tchad, mais le déploiement de cette force n'a pas encore eu lieu.
Le gouvernement centrafricain accuse son voisin, le Tchad, de soutenir cette rébellion, ce que N'Djamena dément.
"Aujourd'hui, nous allons en réalité poursuivre les discussions que nous avons commencées à Libreville sur les problèmes de paix, de sécurité et de stabilité en Afrique centrale en général et plus particulièrement en république centrafricaine. A Libreville, nous avons décidé de poursuivre ces discussions à Brazzaville au cours d'un mini-sommet qui nous permettrait de faire des propositions concrètes", a dit M. Sassou Nguesso.