Afrique Centrale – 17 janvier 2003 – 23H55 - De sources de la rébellion, recoupées par KODRO-Centrafrique, contrairement annoncé par AFP-Bangui, dans une de ses dépêches du 16 janvier 2003, le chef des opérations des forces patriotiques centrafricaines, le lieutenant Simon Sangbaté, n'est pas décédé des suites de ses blessures, subies lors d'un supposé combat dans la région de Bossangoa, début janvier.
Bien que blessé, lors des récents combats qui ont permis la reprise de la localité de Damara aux forces mercenaires coalisées d'Ange-Félix Patassé, par les forces patriotiques centrafricaines, sous le haut commandement du général Bozizé, le lieutenant Simon Sangbaté est toujours vivant. Il est actuellement soigné dans la ville de Damara.
Avec la reprise de Damara et la conquête d'autres importantes villes du Nord/Ouest centrafricain, les forces armées patriotiques centrafricaines contrôlent plus de 70% du territoire centrafricain et ses principaux axes routiers.
La capitale centrafricaine, Bangui, est coupée pratiquement du reste du pays.
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BANGUI, 16 jan (AFP)- 12h19 - Le chef des opérations de la rébellion centrafricaine, le lieutenant Simon Sangbaté, a été tué début janvier lors d'un accrochage avec les forces loyalistes, a indiqué jeudi son frère cadet à l'AFP à Bangui.
"Il a été tué lors d'un accrochage avec les forces fidèles au président (Ange-Félix) Patassé, non loin de Bossangoa (nord), il y a presque deux semaines", a déclaré Claude Sangbaté, indiquant avoir été prévenu par un membre de la rébellion du général François Bozizé.
"Son corps a été ramené à la base par le fils de Bozizé (Francis: ndlr), et inhumé après des honneurs qui lui ont été rendus par ses compagnons", a-t-il ajouté.
L'information ne pouvait être confirmée jeudi matin de source rebelle.
Agé d'une cinquantaine d'années, le lieutenant Sangbaté, membre de l'ethnie Yakoma, dont est issu l'ancien président centrafricain André Kolingba, condamné à mort par contumace pour la tentative de coup d'Etat du 28 mai 2OO1 à Bangui, avait quitté l'armée et rejoint le camp Bozizé dès novembre 2001.
Il jouait un rôle majeur dans l'encadrement de cette rébellion composée de plusieurs centaines d'hommes, en majorité de jeunes civils, avait constaté un journaliste de l'AFP lors d'un séjour en zone rebelle en décembre dernier.
Catholique pratiquant, ce militaire, s'imposant une hygiène de vie rigoureuse, jouait un rôle de modérateur auprès de la troupe, sensibilisant les autres lieutenants de la rébellion à la nécessité d'empêcher leurs hommes de se livrer à des exactions sur les populations.
Il avait participé activement à la tentative de coup d'Etat des partisans de Bozizé le 25 octobre à Bangui, et après leur repli, à la prise de contrôle de vastes portions du territoire centrafricain, notamment au nord.
Le lieutenant Sangbaté avait également eu sous sa responsabilité le porte-parole de la présidence centrafricaine, Prosper Ndouba, pris en otage le 25 octobre par les rebelles et libéré en décembre.
Il était en liaison régulière avec François Bozizé, qui réside depuis l'automne dernier à Paris.