Coordonnateurs et rebelles d'accord pour un dialogue hors de la RCA

LIBREVILLE, 24 fév 2003 (AFP) - 12h43 - Les coordonnateurs du Dialogue National centrafricain et les responsables de la rébellion sont d'accord sur la "nécessité" que ce dialogue se réunisse en dehors de la République centrafricaine (RCA), ont-ils annoncé lundi dans un communiqué conjoint.

La délégation du Comité de coordination de ce dialogue proposé par le président Ange-Félix Patassé, conduite par le président de la Conférence épiscopale centrafricaine, Mgr Paulin Pomodimo, a rencontré vendredi à Paris des responsables de la rébellion du général François Bozizé, indique ce texte reçu par l'AFP à Libreville.

"Les deux parties ont pu noter leur parfaite convergence de vue" sur plusieurs points, en particulier sur la "nécessité" d'un dialogue "sans exclusive" et "à l'extérieur du territoire national", indique ce texte signé par Mgr Pomodimo et Karim Meckassoua, secrétaire général de la coordination des Patriotes centrafricains (rébellion).

Les autorités centrafricaines ont au contraire plusieurs fois affirmé leur volonté d'organiser ce dialogue national, censé mettre un terme à la crise centrafricaine, à Bangui, et non à l'étranger comme à Libreville ou Brazzaville comme cela est parfois suggéré.

Afin que le dialogue national puisse aboutir, les deux délégations ont également souhaité "le retrait de toutes les forces non-conventionnelles" présentes en RCA.

Le communiqué cite les alliés étrangers du régime de Bangui: les combattants du Mouvement de libération du Congo (MLC) du chef rebelle congolais Jean-Pierre Bemba, les hommes du Tchado-centrafricain, Abdoulaye Miskine et ceux de l'ancien gendarme français Paul Barril.

Il cite également les "éléments tchadiens", des mercenaires recrutés par la rébellion centrafricaine, auxquels sont imputées des exactions en territoire rebelle, notamment contre des prêtres.

Les deux délégations sont également tombées d'accord sur "l'importance de la mise en place d'un comité préparatoire du dialogue sur une base paritaire et équitable", et sur la "nécéssité d'élire un directoire national pour la conduite des travaux du dialogue national".

Le communiqué souligne encore "l'importance de la création d'un contrôle international de suivi afin de garantir la confiance des bailleurs et de la communauté internationale participant à la résolution de la crise", ainsi que la "nécessité de rendre exécutoires et immédiates les résolutions découlant du dialogue national".


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 14