BANGUI, 3 mars 2003 (AFP) - 17h00 - Les deux coordonnateurs du Dialogue National centrafricain sont rentrés dimanche à Bangui "satisfaits" après environ un mois de consultations à l'étranger, notamment avec les représentants de la rébellion du général François Bozizé, a rapporté lundi la radio nationale.
Le président de la Conférence épiscopale centrafricaine, l'évêque de Bossangoa (nord), Mgr Paulin Pomodimo, et l'ancien Premier ministre Henri Maidou, partis de Bangui le 6 février, se sont rendus successivement en France, en Belgique et aux Etats-Unis.
"Je suis satisfait des discussions que nous avons eues en France avec nos compatriotes entrés en rébellion et je rentre optimiste puisqu'ils sont disposés à participer au Dialogue National", a déclaré Mgr Pomodimo à la radio nationale.
"Nous avons rencontré à deux reprises nos frères fâchés qui ont pris les armes, ils nous ont dit qu'ils représentaient François Bozizé et que tout ce qu'ils disaient était au nom de Bozizé", a précisé le coordonnateur de ce Dialogue proposé fin 2002 par le président Ange-Félix Patassé pour résoudre les crises politico-militaires à répétition en Centrafrique.
L'évêque de Bossangoa, sans donner de précisions sur la date ou le lieu de tenue de ce dialogue, a indiqué qu'il allait rendre compte au président Patassé des avis formulés à Paris par les représentants de la rébellion.
Interrogé sur la reprise par les loyalistes, mi-février, de villes tenues par les rebelles depuis novembre 2002, il a estimé que la victoire militaire n'était "pas une solution durable à la crise que connaît notre pays".
"Et ce n'est pas par les armes que nous devons régler nos problèmes, mais par le dialogue", a-t-il dit.
Le prélat a ajouté que les bailleurs de fonds de la RCA attendaient de "voir si les Centrafricains, le pouvoir, les partis politiques, la société civile, la rébellion, vont faire table rase de leurs divergences dans le cadre de ce Dialogue National.
"Ce ne sera qu'à cette condition qu'ils viendront en aide à la RCA", a-t-il souligné, rendant compte de ses entretiens aux Etats-Unis avec des représentants des institutions financières internationales.