Collectif des Centrafricains en France
Association loi 1901 J.O N°152 du 30.06.1984
Après son entrée à Bangui, le 15 mars 2003, le général François Bozize, chef de la rébellion militaire centrafricaine a instauré un régime politique dexception en Centrafrique qui met un terme aux institutions issues des élections pluralistes de 1999.
Pour le Collectif des Centrafricains en France -CCF-, force est de constater quà lopposé des différentes prises et tentatives de prises du pouvoir par les militaires en Centrafrique, la rébellion quà conduit le général François Bozize et la mise à terme du régime du président Ange-Félix Patasse sont le fruit dune réelle volonté nationale et populaire face à un Président " démocratiquement élu " devenu prédateur, criminel et anti-national.
En effet, à linstar dautres organisations centrafricaines, le CCF était arrivé au constat que loin de produire le changement tant espéré par la majorité de ses compatriotes qui lont porté à la tête du pays, le président Patasse sest lancé pendant près de dix ans dans une politique faite dexclusions aux relents tribalo-ethniques, de gestion économique et financière patrimonialistes, dune diplomatie incohérente Ce qui a débouché sur une véritable impasse politique, économique et militaire de la République Centrafricaine.
Dautre part, en faisant appel aux troupes étrangères, plus particulièrement aux mercenaires congolais de Jean-Pierre Bemba, pour laider à se maintenir au pouvoir ; en laissant massacrer, violer, torturer les femmes, les hommes et les enfants centrafricains par des forces étrangères non conventionnelles, le président Patasse a trahi ses concitoyens et commis une véritable forfaiture.
Cest pourquoi, le Collectif des Centrafricains en France a publié le 09 novembre 2002 un Communiqué appelant tous les Centrafricains à se mobiliser pour des actions en vue dobtenir la démission de Patasse. Lequel appel a été suivi par lorganisation dun grand rassemblement publique à Paris le 30 novembre 2002 .
De même le CCF a exigé la mise en place dune commission denquêtes internationale sur tous les crimes et exactions commises par Monsieur Patasse et ses complices à lencontre du peuple Centrafricain et leur traduction devant une juridiction pénale internationale, exigence qui a été enrichie par la Fédération Internationale des Droits de lHomme.
De tout ce qui précède, le Collectif des Centrafricains en France voudrait faire remarquer que, loin dêtre luvre dun seul homme, dune seule ethnie, dun seul parti, dun seul groupe militaro-politicien le changement de régime intervenu en Centrafrique après le 15 mars 2003 doit être considérée et compris avant tout, comme un SURSAUT NATIONAL, une action voulue et acceptée par la grande majorité des différentes composantes de la nation centrafricaine afin de libérer le peuple confronté à lun des régimes les plus vils, pervers et honnis de son histoire.
En conséquence, prenant acte de :
Le Collectif des Centrafricains en France déclare apporter son soutien responsable et vigilant aux nouvelles autorités centrafricaines pour le respect de la souveraineté nationale dune part, la reconstruction de la Centrafrique et la reprise dans un délai raisonnable du processus de démocratisation du pays par lorganisation délections municipales, législatives et présidentielles libres et transparentes, dautre part.
Fait à Paris, le 15 avril 2003
Le Président du CCF,
Sylvain DEMANGHO
LIBREVILLE, 18 avril 2003 (AFP) - 18h12 - Le Collectif des Centrafricains de France apporte un "soutien responsable et vigilant" au nouveau pouvoir centrafricain issu du coup d'Etat du 15 mars, dans un communiqué adressé vendredi à l'AFP à Libreville.
Le CCF "déclare apporter son soutien responsable et vigilant aux nouvelles autorités centrafricaines pour le respect de la souveraineté nationale, d'une part, la reconstruction de la Centrafrique et la reprise dans un délai raisonnable du processus de démocratisation du pays par l'organisation d'élections (...) libres et transparentes, d'autre part".
"Le changement de régime intervenu en Centrafrique après le 15 mars doit être considéré et compris avant tout comme un sursaut national, une action voulue et acceptée par la grande majorité des différentes composantes de la nation centrafricaine afin de libérer le peuple confronté à l'un des régimes les plus vils, pervers et honnis de son histoire", estime le CCF.
Fondée en 1984, l'association, qui revendique plusieurs centaines d'adhérents et défend une "démocratie pluraliste", stigmatise le président déchu Ange-Félix Patassé, "+démocratiquement élu+, devenu prédateur, criminel et anti-national".