BANGUI, 5 juin 2003 (AFP) - 19h27 - Près de 200 ex-rebelles centrafricains ont été appréhendés jeudi à Bangui, désarmés et cantonnés à la base de la force de paix de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac), a annoncé son porte-parole, le colonel Auguste Roger Bibaye Itandas
"Suite à des actes de braquage qui se déroulaient à Bangui et ses environs, la force de la Cémac, en collaboration avec la gendarmerie, la police, et l'armée, a lancé l'opération "dovo", a déclaré le colonel Bibaye Itandas à la télévision nationale centrafricaine.
"L'objectif était de neutraliser les "ex-patriotes" qui ont porté au pouvoir le général François Bozizé, le 15 mars dernier, c'est à dire les désarmer et essayer de déterminer quelles sont ces bandes qui continuent de commettre ces actes", a ajouté le militaire gabonais.
"Ce ne sont pas des bandits, puisqu'ils appartiennent à une force organisée, a souligné le porte-parole de la force de la Cémac. Nous allons les recenser, les identifier, et les mettre à la disposition du chef de l'Etat qui décidera ensuite de ce qu'il va faire de ces éléments".
Le colonel Bibaye Itandas a précisé que les 187 éléments appréhendés venaient de Bangui et ses environs, mais pas de l'arrière-pays où sont signalées d'autres exactions.
Le 19 mai dernier, à la suite de deux manifestations de protestation des conducteurs des taxis et des avocats centrafricains contre les exactions des "ex-rebelles", le général Bozizé avait pris lui-même la direction d'une opération de désarmement des +libérateurs+ dans certains arrondissements.
Mardi, la Ligue centrafricaine des droits de l'homme (LCDH), a dénoncé de "graves exactions commises par les +ex-rebelles+ sur la population" et demandé au président Bozizé "d'assurer efficacement la sécurité des personnes et des biens sur toute l'étendue du territoire national".