BANGUI, 11 juillet 2003 (AFP) - 13h18 - Trois nouveaux centres d'instruction militaire sont opérationnels depuis quelques semaines dans des localités situées dans un rayon de 100 km autour de Bangui, a annoncé jeudi soir le magazine des armées.
Ces centres, créés à l'ancienne Cour impériale de Bérengo (65 km au sud), à Bossémbélé (155 km à l'ouest) et à Sibut (157 km à l'est), "assurent déjà la formation de plus de 200 jeunes recrues", pour la plupart d'anciens rebelles centrafricains partisans du général François Bozizé qui a pris le pouvoir le 15 mars, a indiqué un présentateur du magazine.
Selon la même source, ces recrues ont reçu à deux reprises la visite du général Antoine Gambi, chef d'état-major des armées, "venu se rendre compte des conditions de vie et de travail des hommes du rang, à la demande du président François Bozizé".
Par ailleurs, environ 300 ex-rebelles, recrutés par la rébellion du général Bozizé et désarmés à Bangui peu après le coup d'Etat du 15 mars, sont depuis plusieurs semaines en formation au Tchad, dans le centre d'instruction militaire de Moussoro, à l'ouest du pays, a-t-on appris de sources militaires tchadienne et centrafricaine.
Les autorités centrafricaines voudraient entamer la restructuration des forces armées centrafricaines, (FACA) en comptant sur leurs propres moyens afin de mettre rapidement un terme aux énormes problèmes de sécurité qui persistent dans certaines régions où sévissent des coupeurs de route et des bandes armées incontrôlées.
Les centres précités s'ajoutent à celui de l'ancienne base militaire française de Bouar (4OO km à l'ouest de Bangui), où sont traditionnellement formés les éléments des forces armées centrafricaines.
L'armée centrafricaine a subi une véritable hémorragie et a été complètement déstructurée à la suite des mutineries successives de 1996-97, et des tentatives de coup d'Etat de 2OO1 et 2OO2.