Cinq généraux centrafricains à la une : Antoine Gambi, Michel Bémakassoui,  Gabriel N'gaïndiro, André Kolingba, Guillaume Lucien N'djengbot

Quels rôles attendent-ils jouer dans la reconstruction nationale? Aujourd'hui, l'ombre du soldat prêt à s'accaparer du pouvoir politique  en Centrafrique à l'instar de Bokassa et de Kolingba, à la lueur des nombreux coups d'état manqués, de la possible tentation des "Patriotes", plane, se mélange avec un sentiment de méfiance et d'espoir.


Le général Bozizé nomme 3 généraux de brigade dans l'armée centrafricaine

BANGUI, 31 mai 2003 (AFP) - 19h23 - Trois officiers supérieurs de l'armée centrafricaine ont été promus samedi au grade de général de brigade par le président autoproclamé, le général François Bozizé, a annoncé la radio nationale.

Le colonel Antoine Gambi était chef d'état-major de l'armée centrafricaine, le colonel Michel Bémakassoui et le médecin-colonel, Gabriel N'gaïndiro, occupaient des fonctions à la tête des institutions rattachées à la présidence centrafricaine.

L'ancien président André Kolingba, rétabli à son grade de général d'armée, est à ce jour le plus haut gradé de l'armée centrafricaine après Jean-Bedel Bokassa (1966-79), qui fut Maréchal.


Le général centrafricain N'djengbot désormais libre de ses mouvements

BANGUI, 31 mai 2003 (AFP) - 18h46 - Le général centrafricain Guillaume Lucien N'djengbot, proche de l'ancien président André Kolingba, est désormais libre de ses mouvements après avoir été mis à l'abri dans une caserne, à son arrivée à Bangui le 14 avril, a-t-on appris samedi de source proche de sa famille.

"Depuis la semaine dernière, il a quitté les locaux de la Serd (Section d'enquêtes de recherches et de documentation, police politique) pour une villa mise à sa disposition en centre ville", a déclaré à l'AFP un de ses proches joint au téléphone.

"Des éléments des forces armées centrafricaines assurent sa garde nuit et jour, et il peut se déplacer là où il veut", a-t-il ajouté, sans pouvoir préciser si M. N'djengbot avait été réintégré dans l'armée.

Après le coup d'Etat du général François Bozizé, qui a renversé le président Ange-Félix Patassé le 15 mars, le général N'djengbot est rentré d'exil sans prévenir dans son pays un mois plus tard.

Il a été aussitôt conduit dans les locaux de la Serd à Bangui pour des raisons de sécurité, selon les autorités centrafricaines.

Ses proches croyaient qu'il avait été arrêté, mais lors d'un point de presse le 16 avril, le général a déclaré qu'il avait été conduit à sa demande à la Serd.

Le général N'djengbot avait été condamné pour "homicide et complicité de meurtre" par le tribunal militaire permanent sous la présidence d'Ange-Félix Patassé, à la suite d'une répression d'émeutes à Berbérati (ouest du pays) en 1992, époque à laquelle André Kolingba était à la tête de l'Etat.

Selon les versions, il s'était évadé ou avait été libéré à la veille de la tentative de coup d'Etat de mai 2001.

Réfugié en République démocratique du Congo, le général N'djengbot a révélé qu'il était resté deux ans à Gbadolite (nord, fief des rebelles du Mouvement de libération du Congo de Jean-Pierre Bemba) avant de revenir en Centrafrique.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 16