La force de la Cémac en Centrafrique en cours de renouvellement
LIBREVILLE, 17 avril 2003 (AFP) - 17h19 - Les quelque 300 Gabonais et Congolais de la force de paix de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac) déployée en Centrafrique devraient être presque entièrement relevés d'ici la fin du mois, a-t-on appris jeudi de sources militaires à Libreville.
Une centaine de Tchadiens seront également intégrés à cette force, selon les mêmes sources.
Jeudi, 105 Gabonais de la Cémac ont relevé 120 de leurs compatriotes sur un total de 150 Gabonais, a indiqué le porte-parole de la force Cémac, le colonel Auguste Roger Bibaye Itanda.
Le reste du contingent gabonais sera relevé fin avril tandis que la centaine d'éléments du contingent congolais sera remplacé le 28 ou le 29 avril par des hommes actuellement formés par des militaires français à Brazzaville, a indiqué une source militaire française à l'AFP.
Lors de la prise de Bangui le 15 mars par les rebelles du général François Bozizé, trois éléments congolais de cette force avaient été tués.
Quant aux quelque 500 militaires tchadiens déployés à Bangui quatre jours après le coup d'Etat à la demande du général Bozizé et restés depuis sous commandement tchadien, "100 (Tchadiens) vont entrer dans la force Cémac" pour la première fois, a confirmé le porte-parole.
Il est probable que sur les 400 autres, une partie restera en Centrafrique sous commandement tchadien, selon une autre source militaire.
La force aura "certainement d'autres missions" en Centrafrique, hors de Bangui, après la prochaine redéfinition de son mandat, a indiqué en substance le porte-parole.
Déployée en décembre, la force Cémac avait initialement pour mission d'assurer la protection du président centrafricain élu Ange-Félix Patassé, renversé le 15 mars par le général Bozizé.
La Cémac (Gabon, Congo, Tchad, Cameroun, Centrafrique, Guinée équatoriale) a décidé le 21 mars de maintenir sa force, de la doter d'un nouveau mandat et de renforcer ses effectifs. Mais jusqu'à présent, rien n'a encore été officiellement décidé.
La France, qui avait envoyé à Bangui 300 militaires français au lendemain du coup d'Etat, finance cette force de paix, jusqu'à concurrence de 350 hommes au total.