Trop faible représentativité des femmes dans les nouvelles instances (femmes)
BANGUI, 11 avril 2003 (AFP) - 19h49 - Le réseau centrafricain des femmes ministres et parlementaires a dénoncé "la faible représentativité des femmes au sein du gouvernement" ainsi que dans le nouveau Conseil National de Transition qui tient lieu de parlement dans l'attente de nouvelles élections.
"Le réseau centrafricain des femmes ministres et parlementaires tient à dénoncer la faible représentativité des femmes au sein du gouvernement (et) la mauvaise répartition des sièges réservés aux organisations non gouvernementales féminines au sein du Conseil National de Transition", indique un communiqué publié vendredi.
Tout en adhérant "au processus démocratique annoncé par le président (NDLR: autoproclamé) de la République" François Bozizé, le réseau dénonce notamment "le non respect du quota de 35% de femmes dans les instances de prise des décisions tel que préconisé par les Nations-Unies", indique le communiqué.
"La femme centrafricaine a payé un lourd tribut dans cette lutte pour la libération et espère que justice sera faite, eu égard aux exactions et autres violences dont elle a fait l'objet", poursuit le communiqué.
Le réseau appelle également l'auteur du coup d'Etat du 15 mars "à veiller au respect des droits de l'homme, à la consolidation de la démocratie, de l'unité nationale et de la paix sociale".
Constitué au plus fort des mutineries successives à Bangui en 1996-1997 pour tenter de rassembler les protagonistes autour d'une table, ce réseau regroupe des femmes qui ont exercé précédemment des fonctions de ministre ou de députés.
Deux femmes font partie du gouvernement de 28 membres formé par le Pr Abel Gouma le 31 Mars dernier et, seules, deux représentantes de l'Organisation des femmes centrafricaines (OFCA) doivent siéger au CNT sur un total d'au moins 63 membres.