M. CYRIAQUE SOUKE RENTRE CE JOUR AU PAYS (01 MAI 2003)
Selon une dépêche matinale de la radio internationale française RFI, captée à Bangui, le "lieutenant " Cyriaque SOUKE des Forces Patriotiques du Salut (F.P.S.) a décidé de rentrer ce jour à Bangui pour contribuer à la réconciliation nationale.
Avec ses "douze compagnons ", M. Souké avait vainement tenté d’obtenir trois départements stratégiques lors de la formation du gouvernement de transition actuellement conduit par le professeur Abel GOUMBA. Ils souhaitaient notamment les postes ministériels de la Restructuration des Armées, à défaut de celui de la Défense, de l’Intégration régionale, à défaut de celui des Affaires étrangères, et un "ministère d’Etat sans portefeuille ".
Parmi ses douze compagnons, les observateurs s’attendent à voir débarquer sur le tarmac de l’aéroport Bangui-M’Poko, les officiers GALLOTY et DOLOWAYA.
D’après le "lieutenant " des FPS, l’heure ne serait plus à la déstabilisation. M. Souké rentrerait pour jouer un rôle politique, du moins l’a-t-il affirmé sur les ondes de RFI, au bulletin Afrique Matin de 05h30 TU.
Source : © KODRO (BANGUI – 01 MAI 2003 – 17H00)
Retour à Bangui d'un des dirigeants des mutineries de 1996
BANGUI, 1er mai 2003 (AFP) - 20h17 - Le sergent Cyriaque Souké, un des dirigeants des deux premières mutineries militaires d'avril et mai 1996 en Centrafrique, est revenu mercredi à Bangui, a constaté jeudi un journaliste de l'AFP.
"Je suis rentré à Bangui, je n'ai pas été arrêté par les nouvelles autorités, et le chef de l'Etat me retient à dîner ce soir, c'est un bon signe", a-t-il indiqué à l'AFP, ajoutant qu'il entendait participer à la reconstruction du pays.
Durant la deuxième mutinerie, Cyriaque Souké avait demandé la démission du président élu Ange-Félix Patassé. Il avait été exfiltré en France, suite à un accord entre le régime du président Ange-Félix Patassé et les mutins, sous l'égide du général français, Bernard Thorette.
Depuis le coup d'Etat le 15 mars du général François Bozizé, qui a renversé le président élu Patassé, de nombreux exilés politiques sont rentrés en République centrafricaine (RCA).
Plusieurs centaines de militaires et civils, condamnés en 2002 pour avoir pris part au coup d'Etat manqué du 28 mai 2001, ont suivi fin avril après avoir été amnistiés par le nouveau président autoproclamé.
Peu avant le coup d'Etat du général Bozizé, Cyriaque Souké avait annoncé la création d'un Front national de salut depuis une capitale africaine de la sous-région qu'il n'avait pas précisé. Certaines sources ont évoqué Brazzaville, capitale du Congo, pays frontalier de la Centrafrique.
D'avril 1996 à juin 1997, la RCA a connu trois mutineries successives qui résultaient d'une situation économique et sociale difficile, de rivalités politiques ainsi que de tensions ethniques.