Un bateau-citerne centrafricain arraisonné par le MLC De Jean-Pierre Bémba sur la rive congolaise de l'Oubangui
KIGALI, 2O juin 2003 (AFP) - 19h38 - Le Mouvement de libération du Congo (rébellion), a confirmé vendredi avoir arraisonné un bateau-citerne de la Société centrafricaine des transports fluviaux (Socatraf) tout en niant qu'un membre de l'équipage ait trouvé la mort lors de cet incident.
"Un bateau a été arraisonné sur la rive de Dongo (bien lire Dongo, d'après le MLC) (sur la rive congolaise de l'Oubangui, a quelque 200 km en aval de Bangui), à la suite de l'utilisation abusive du passage de ce navire sur le territoire congolais", a affirmé à l'AFP par téléphone depuis Gbadolite un haut responsable du MLC qui a souhaité garder l'anonymat.
Il a qualifié de "totalement fausses" les allégations en provenance de la République centrafricaine selon lesquelles l'incident aurait fait un mort parmi les membres de l'équipage et que d'autres membres auraient "subi de mauvais traitements", affirmant que "les équipages sont libres de leurs mouvements et libres de se rendre à Bangui".
Le bateau, qui se rendait à vide à Brazzaville (au Congo) a été arraisonné "en réponse au refus par les nouvelles autorités centrafricaines d'accepter le passage sur leur territoire de biens de marchandises et de personnes en direction du territoire sous contrôle du MLC", toujours selon ce même responsable.
Il accuse les autorités centrafricaines d'avoir maintenu la fermeture du passage entre Bangui et Zongo (sur la rive congolaise de l'Oubangui, sous contrôle du MLC) depuis le 15 mars, date de la prise du pouvoir en Centrafrique par le général François Bozizé.
"Plus de 18 containers de marchandises appartenant à différents commerçants congolais sont depuis la prise du pouvoir jusqu'à ce jour bloqués dans le territoire centrafricain", a-t-il précisés.
Le MLC, en rébellion contre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), soutenait l'ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé, qui a été renversé le 15 mars par le général Bozizé.
Le MLC contrôle la région de l'Equateur, au nord de la RDC, une région frontalière sur 1.200 km de la Centrafrique qui offrait au mouvement de Jean-Pierre Bemba, jusqu'au coup d'Etat, une base arrière pour combattre le gouvernement de Kinshasa.
Le responsable du MLC interrogé a affirmé que le navire resterait bloqué "jusqu'à l'aboutissement d'un accord de libre échange entre la Centrafrique et le territoire du MLC".
BANGUI, 2O juin 2003 (AFP) - 12h06 - Un bateau-citerne de la Société centrafricaine des transports fluviaux (Socatraf) a été arraisonné il y a deux semaines par un mouvement rebelle congolais et un membre de l'équipage aurait trouvé la mort, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
En partance pour Brazzaville au Congo, "le bateau citerne a été arraisonné le 6 juin à Dongou, située sur la rive congolaise de l'Oubangui, à quelques 2OO km en aval de Bangui" par des hommes appartenant au Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, a indiqué vendredi à l'AFP un haut responsable du ministère des Transports ayant requis l'anonymat.
Le bateau a ensuite été amené près d'un camp militaire "avec tout son équipage et quelques passagers, qui ont subi des mauvais traitements", a-t-il ajouté.
"Aux dernières nouvelles, il y aurait eu un mort parmi les membres" d'équipage, a affirmé à l'AFP l'épouse de l'un d'eux.
L'arraisonnement de ce bateau citerne par les hommes du MLC a été confirmé vendredi à l'AFP par la direction générale de la Socatraf, où on estime que "c'est une affaire d'Etat". "La Socatraf s'attend à un règlement par voie diplomatique", a-t-on ajouté.
"L'affaire de ce bateau serait aussi à l'origine du déplacement la semaine dernière à Kinshasa du président centrafricain, le général François Bozizé", a déclaré ce haut responsable du ministère des Transports.
Le MLC, en rébellion contre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), soutenait le président centrafricain Ange-Félix Patassé, qui a été renversé le 15 mars par un coup d'Etat.
M. Bemba contrôle la région de l'Equateur, au nord de la RDC, une région frontalière sur 1.200 km de la Centrafrique qui offrait au MLC, jusqu'au coup d'Etat, une base arrière pour combattre le gouvernement de Kinshasa.