Un opposant centrafricain demande le retour à la légalité constitutionnelle

BANGUI, 4 avril 2003 (AFP) - 18h26 - L'opposant centrafricain, Joseph Bendounga, a demandé le retour à la légalité constitutionnelle dans un délai de douze mois, dans un communiqué remis à l'AFP vendredi à Bangui après le coup d'Etat du général François Bozizé le 15 mars.

Le président du Mouvement démocratique pour la renaissance et l'évolution de la Centrafrique (MDREC), un petit parti d'opposition, réclame "le retour à la légalité constitutionnelle dans les douze mois qui suivent cette prise du pouvoir par la baïonnette avec l'organisation des élections législatives et présidentielles libres et transparentes".

Il souhaite aussi le retour dans leur pays des soldats et ex-rebelles tchadiens du général Bozizé dans les trois prochains mois, ainsi que le renforcement du contingent français arrivé après le coup d'Etat du 15 mars.

M. Bendounga réclame encore "la tenue, dans les quatre mois qui suivent, du Dialogue national sans exclusive pour réconcilier les Centrafricains", initialement prévu par le président déchu Ange-Félix Patassé, et une enquête de la communauté internationale sur les responsabilités des belligérants dans les violences des derniers mois.

Reconnaissant que le nouveau régime a été salué par les Centrafricains, le MDREC relève que "ce changement s'est fait dans le trouble, la douleur atroce et profonde. Les deux forces en présence ayant chacune de leur côté fait appel à des armées étrangères, aux rebelles, aux mercenaires et aux barbouzes de tous bords".

Ce parti n'a pas été associé au gouvernement de transition de large ouverture formé lundi par le nouveau Premier ministre centrafricain, Abel Goumba.

Considéré comme un proche de l'ex-président Patassé, passé dans l'opposition, Joseph Bendounga, ancien maire de Bangui, avait brisé des vitres à l'aéroport de Bangui après avoir été empêché par l'ancien pouvoir de quitter la République centrafricaine en janvier dernier.

Il avait été arrêté et inculpé pour "violences légères", et condamné à payer une amende, après plusieurs jours de détention.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 16