BANGUI, 8 juil (AFP) - 15h35 - La Centrafrique s'engage à respecter le processus de Kimberley auquel elle a souscrit et à améliorer l'exploitation et la gestion de son secteur minier, a déclaré mardi le président autoproclamé François Bozizé, en ouvrant les états généraux des mines.
"La République centrafricaine s'est engagée dans le processus de Kimberley et est tenue de le respecter à travers une gestion saine de la filière diamantaire, en luttant contre la fraude minière et les violations de la réglementation", a affirmé le général Bozizé.
Soutenu par les Nations unies, le processus de Kimberley prévoit une certification et une traçabilité des diamants afin de lutter contre "les diamants de la guerre", soumis à un embargo.
Le chef de l'Etat a invité les participants à ces assises, qui se prolongent jusqu'à vendredi, "à prendre la mesure de la fraude et des violations de la réglementation et à proposer des mesures adéquates".
En autorisant ces états généraux des mines, a déclaré le général Bozizé, "j'ai été guidé par un souci, celui d'améliorer l'exploitation et la gestion du secteur minier", qui représente près de la moitié des revenus des exportations centrafricaines.
Ces états généraux doivent "rechercher les voies et moyens pour apporter des solutions appropriées et durables aux problèmes qui paralysent ce secteur, vital à l'économie centrafricaine", a précisé le général Bozizé.
Plus de 25O participants, représentant notamment les artisans miniers, les collecteurs, les bureaux d'achat de diamant et d'or ainsi que les sociétés minières, participent à ces assises qui doivent déboucher sur des recommandations.
Celles-ci seront traduites en "politiques et stratégies sectorielles", a assuré le président centrafricain.
Cinquième producteur mondial de diamant sur une vingtaine de pays, la Centrafrique exporte officiellement chaque année environ 5OO.OOO carats.
Mais les diamants arrivant en réalité sur la place d'Anvers (Belgique) en provenance de Centrafrique atteignaient ces dernières années au moins le double en raison de la fraude, selon les experts.
De type alluvionnaire, le diamant centrafricain est d'excellente qualité et très recherché par les joailliers. Deuxième ressource de la Centrafrique après le bois, il représente environ 45% des exportations du pays.