BANGUI, 11 juillet 2003 (AFP) - 12h30 - Les examens de fin d'année du primaire et secondaire en Centrafrique, qui devaient débuter la semaine prochaine, ont été reportés d'une semaine sur décision du ministre de l'Education Nationale Bévarah Lala, a annoncé jeudi soir la radio nationale à Bangui.
Le texte ministériel ne précise pas les raisons de cette modification. Mais, de l'avis général, elle résulte des retards accusés dans la reprise des activités scolaires dans plusieurs provinces du pays après la prise du pouvoir le 15 mars par le général François Bozizé.
Deux mois après le putsch, quelques centaines d'enseignants affectés dans plusieurs provinces du pays n'avaient toujours par regagné leurs affectations parce que leurs salaires ne leur avaient pas été versés.
De plus, dans plusieurs régions, les enseignants n'ont regagné leurs postes qu'à la mi-mai en raison de l'insécurité persistante et des exactions commises par des éléments armés incontrôlés.
Dans plusieurs de ces régions (au nord et nord-ouest), les représentants de l'Etat -préfets, sous-préfets, gendarmerie- ne sont toujours pas présents, faute de moyens logistiques (véhicules, carburant, etc), selon les autorités.
Récemment, la Conférence épiscopale centrafricaine avait déploré, lors d'une rencontre avec le général Bozizé, que certaines provinces du nord-ouest de la Centrafrique continuent d'être occupées par des bandes armées qui "pillent, violent et tuent en toute impunité".
Contrairement aux six années précédentes, la rentrée scolaire 2OO2-2OO3, s'était effectuée à la date prévue, le 1er octobre, malgré une grève lancée à la même date par les enseignants.