N'DJAMENA, 5 mai 2003 (AFP) - 19h14 - Le président tchadien Idriss Deby a plaidé lundi pour une "réconciliation globale" en Centrafrique, lors d'une visite à N'Djamena de son homologue centrafricain, François Bozizé, qui s'est emparé du pouvoir le 15 mars dernier à la faveur d'un coup d'Etat.
Les deux chefs d'Etat ont eu deux entretiens qui ont notamment porté sur l'ancien président centrafricain André Kolingba (1981-93), arrivé vendredi dans la capitale tchadienne d'où il souhaite rentrer en Centrafrique.
Le général Kolingba vit en exil depuis la tentative de coup d'Etat du 28 mai 2001 en Centrafrique menée contre le président déchu Ange-Félix Patassé, renversé en mars par le général Bozizé.
"Nous avons parlé de la consolidation de nos rapports et de la présence de l'ancien président André Kolingba à N'Djamena", a déclaré à la presse le président tchadien Idriss Deby.
"Notre souhait, en tant que Tchadiens, est que les Centrafricains dans leur ensemble se retrouvent pour faire la paix et construire leur pays", a ajouté le chef de l'Etat tchadien.
"Est-ce que le président Kolingba va rentrer ou pas (en RCA: ndlr), ça c'est une autre paire de manches. Mais il est nécessaire et importantque la RCA retrouve la quiétude, la paix, et une réconciliation globale", a-t-il poursuivi.
Le président Deby a rappelé que le général Bozizé avait décrété une amnistie générale pour les auteurs du putsch manqué de mai 2001 en RCA.
"C'est le moment indiqué pour les Centrafricains de se pardonner", a-t-il dit. "Si on peut, nous, avoir la possibilité de les accompagner, nous n'hésiterons pas un seul instant, et nous le ferons de bon coeur, sans calcul", a ajouté M. Deby.
M. Bozizé s'est pour sa part déclaré favorable au retour en Centrafrique, avec l'aide du Tchad, du général Kolingba. La contribution du président tchadien Idriss Deby "sera nécessaire pour que Kolingba puisse rentrer en RCA", a-t-il souligné.
"Sa sécurité est garantie pourvu que nous tombions d'accord sur la date et les modalités de son retour", a ajouté M. Bozizé, qui a quitté le Tchad pour la Centrafrique en fin de journée.
N'DJAMENA, 5 mai 2003 (AFP) - 17h00 - Le président centrafricain François Bozizé s'est déclaré lundi à N'Djamena favorable au retour en Centrafrique, avec l'aide du Tchad, de l'ancien président centrafricain André Kolingba, également présent dans la capitale tchadienne.
La contribution du président tchadien Idriss Deby "sera nécessaire pour que Kolingba puisse rentrer en RCA", a déclaré à la presse le général Bozizé, à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat tchadien.
"Sa sécurité est garantie pourvu que nous tombions d'accord sur la date et les modalités de son retour", a-t-il ajouté.
Le président tchadien "a été toujours attentif à tout ce qui concerne la paix en Centrafrique", a souligné le général Bozizé, parvenu au pouvoir en Centrafrique le 15 mars dernier à la faveur d'un coup d'Etat.
Le général Kolingba, condamné à mort par contumace pour une tentative de putsch antérieure, en mai 2001, se trouve depuis vendredi à N'Djamena, en provenance d'Ethiopie, et souhaite regagner la Centrafrique.
Le général Bozizé a décrété le 23 avril une amnistie générale pour les participants de cette tentative, condamnés en 2002 sous le régime du président déchu Ange-Félix Patassé.
Plusieurs centaines de militaires et civils centrafricains en exil sont rentrés en Centrafrique fin avril. Concernant M. Kolingba, les nouvelles autorités ont souhaité d'abord être fixées "sur ses intentions politiques" avant son retour à Bangui.
LE CHEF DE L’ETAT CENTRAFRICAIN, LE GENERAL FRANCOIS BOZIZE EN VISITE AU TCHAD (BANGUI – 05 MAI 2003 – 13H00)
Le chef de l’Etat centrafricain, le général de Division François BOZIZE a quitté Bangui, ce matin, pour N’Djaména où il est attendu par son homologue tchadien, le président Idriss DEBY, pour une journée de travail.
Pour sa seconde sortie officielle du territoire nationale, après celle qu’il avait rendu au Gabon, à la demande du président Omar BONGO, le général François Bozizé est accompagné de son ministre des Affaires étrangères, M. Karim MECKASSOUA.
Cette visite fait suite à celles effectuées, la semaine dernière à Bangui, en République centrafricaine, par le ministre tchadien de la Défense, le général Mahamat Nouri, et son collègue des Affaires étrangères, M. Mahamat Saleh Annadif.
Selon les observateurs, au menu des entretiens, deux dossiers seront débattus lors de ses travaux.
Le premier serait sans conteste celui du contingent tchadien venu soutenir les nouvelles autorités centrafricaines aura une attention toute particulière.
Estimé à près de 500 hommes, leur réduction de plus de leur moitié devrait s’effectuer afin de permettre au Tchad d’intégrer pleinement la Force Cemac maintenue en République centrafricaine, à la demande des autorités.
Le second dossier serait consacré au retour en Centrafrique du général André KOLINGBA, après son exil ougandais imposé par les événements du 28 mai 2001.
Dans le cadre des pourparlers qu’il mène avec les autorités centrafricaines, le général André Kolingba est à N’Djaména depuis le 02 mai 2003, où il pourrait rencontrer son frère d’armes, le général François BOZIZE.
La délégation présidentielle centrafricaine rentrera à Bangui ce soir.
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N'DJAMENA, 5 mai 2003 (AFP) - 11h48 - Le président centrafricain François Bozizé est attendu lundi pour une visite de travail à N'Djamena alors que l'ancien président centrafricain André Kolingba se trouve également dans la capitale tchadienne avec l'intention de regagner son pays, a-t-on appris de source officielle.
Le général Bozizé effectue sa première visite au Tchad depuis son coup d'Etat du 15 mars. Il devrait s'entretenir avec le président tchadien Idriss Deby, indique-t-on de même source.
Cette visite intervient au moment où séjourne à N'Djamena l'ancien président Kolingba, condamné à mort par contumace pour une tentative de coup d'Etat en 2001. Le général Kolingba est arrivé vendredi à N'Djamena en provenance d'Ethiopie et souhaite regagner la Centrafrique.
Le général François Bozizé avaient décrété le 23 avril une amnistie générale pour les participants de cette tentative, condamnés en 2002.
Plusieurs centaines de militaires et civils centrafricains en exil étaient rentrés en Centrafrique fin avril. Mais, concernant M. Kolingba, les nouvelles autorités désiraient être fixées "sur ses intentions politiques" avant son retour.