MAPUTO, 11 juillet 2003 (AFP) - 12h21 - Karim Meckassoa, le ministre des Affaires étrangères de Centrafrique, où un coup d'Etat s'est produit en mars, est présent à Maputo où se déroule le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), a constaté un journaliste de l'AFP.
Karim Meckassoa, ministre du gouvernement du Premier ministre Abel Goumba, est arrivé jeudi à Maputo où aucun représentant de la Centrafrique n'avait été invité à représenter ce pays au sommet de l'UA.
M. Meckassoa a affirmé à l'AFP qu'il avait obtenu l'autorisation de pouvoir accéder au centre de conférence où a lieu le sommet. Il dispose d'un badge de "délégué" et selon lui, "on ne peut pas accéder à la salle sans être invité".
Le chef de la diplomatie centrafricaine, qui dit disposer à Maputo "d'une hôtesse et d'un chauffeur", affirme ne pas chercher "à provoquer un débat sur la situation centrafricaine". "L'important c'est de prendre des contacts, a-t-il ajouté, reconnaissant qu'il adoptait "un profil bas" à Maputo.
Il a affirmé avoir déjà rencontré plusieurs chefs d'Etat à Maputo, parmi lesquels Omar Bongo (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo), Abdoulaye Wade (Sénégal), Mathieu Kérékou (Bénin) et Amani Toumani Touré (Mali).
Il "espère voir" avant la fin du sommet le président mozambicain Joaquim Chissano, nouveau président en exercice de l'UA dont la Centrafrique a été suspendue depuis le coup d'Etat de mars.
Selon lui, tous ses interlocuteurs on fait preuve de "compréhension" à l'égard de la situation centrafricaine où le président centrafricain élu, Ange-Félix Patassé, a été renversé par un coup d'Etat militaire qui a porté au pouvoir le général François Bozizé.
L'Union africaine n'accepte plus en son sein les chefs d'Etat ayant pris le pouvoir par la force.
Vendredi, le sommet devait discuter de la composition de la Commission africaine, organe exécutif de l'UA, dont le président et le vice-président ont été élus jeudi: il s'agit de l'ancien président malien Alpha Oumar Konaré et du rwandais Patrick Mazimhaka.
Les chefs d'Etat et de gouvernement devaient également discuter de la création d'un Conseil de paix et de sécurité propre à l'UA qui, à l'image du Conseil de sécurité de l'ONU, aurait le pouvoir de voter des résolution et d'envoyer des troupes dans des zones de conflit.