Le nouveau régime tient ses promesses en
payant les salaires .
Cameroon Tribune (Yaoundé)
ACTUALITÉS
2 Mai 2003
Publié sur le web le 2 Mai 2003
By Athanase Bessala
Les bonnes nouvelles se multiplient en RCA depuis la mutation survenue à la tête de l'Etat le 15 mars dernier. Avec l'amnistie générale, le retour des réfugiés politiques et la formation d'un gouvernement de large ouverture, le pays relève d'autres défis. Mercredi dernier à la surprise générale, les agents de l'Etat centrafricain ont renoué avec la perception de leurs salaires, ce qui a donné lieu à une véritable hystérie collective à Bangui. Dans le monde du travail, ce premier salaire versé par le gouvernement du Premier ministre Abel Goumba était très attendu. Michel Kpingo, de l'inter-fédérale des enseignants, relèvera que les travailleurs étaient disposés quelques jours avant l'événement à aller marcher. Le motif était aussi donné, il s'agit pour les travailleurs, de " manifester leur joie par rapport au changement intervenu dans le pays parce que nous pensons qu'avec le changement il y a de l'espoir ".
Cette décision de paiement des salaires se fait comme préalablement annoncé par le ministre de l'Economie et des Finances le 13 avril dernier. M. Daniel Nditiféï, affirmait alors que les salaires des agents de l'Etat seront payés à terme échu, contrairement au passé. Jusqu'à l'avènement de l'actuel régime, les agents de l'Etat totalisaient entre 20 et 30 mois d'arriérés de salaires. Le gouvernement a décidé de les "stocker" en attendant les jours meilleurs pour les payer de manière cumulée avec les salaires courants.
Autre bonne nouvelle, c'est la reprise ce 1er mai du défilé des travailleurs centrafricains, interrompu depuis plus de dix ans. Hier, à Bangui, comme dans le reste du pays, de nombreux ouvriers ont exprimé leur joie. Quelque deux jours avant la date prévue, les centrales syndicales ont lancé des appels répétés à leurs militants, leur demandant de se mobiliser pour participer à ce défilé. Un Conseil des ministres a d'ailleurs pris acte de la décision des centrales syndicales de manifester leur joie et leur soutien à la transition en cours. Le Conseil leur a alloué l 3.000.000 de FCFA pour leurs réjouissances. Il n'y a malheureusement pas eu de décorations cette année, les dossiers ayant été pillés pendant les jours qui ont suivi le coup d'Etat et les médailles n'ayant pas été payées par le régime déchu. Traditionnellement, chaque 1er Mai, des distinctions honorifiques sont remises par le gouvernement à des centaines de récipiendaires, notamment des travailleurs de l'Etat et du privé ainsi que des militaires