L’armée centrafricaine promet de réprimer la criminalité

Nations Unies (IRIN), 26 mai 2003 - L’armée de la République centrafricaine (RCA) a promis d’organiser une répression massive contre les bandes d’individus illicitement armés, qui sèment la terreur au sein de la population, a rapporté jeudi la station d’État Radio Centrafrique. Elle n’a pas précisé quelle forme prendrait cette campagne de répression. Toutefois, à titre de première mesure, les militaires ont invité les habitants de la capitale, Bangui, à informer les suspects de l’imminence de cette campagne.

Le public croit que la plupart des vols à main armée et violences sont l’œuvre de mercenaires tchadiens qui ont combattu aux côtés des forces de François Bozizé, l’actuel chef de l’État, lors de sa tentative pour renverser le président Ange-Félix Patassé. Répondant à cette demande du public, M. Bozizé a retiré lundi les forces irrégulières tchadiennes qui assuraient le fonctionnement d’un poste de police de Bangui et qui auraient commis des atteintes aux droits de l’homme.


L'armée demande la contribution des citoyens à la sécurisation de Bangui

BANGUI, 27 mai 2003 (AFP) - 11h19 - L'état-major de l'armée centrafricaine a demandé lundi "à chaque citoyen de dénoncer aux autorités toute personne suspecte opérant dans son quartier", a-t-on appris de source officielle.

"La paix et la sécurité étant l'affaire de tous, il est demandé à chaque citoyen de dénoncer aux autorités, toute personne suspecte opérant dans son quartier", déclare un communiqué de l'état-major de l'armée centrafricaine, dont l'AFP a reçu mardi une copie.

Depuis quelques jours, la force de la Cémac (Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale) est redéployée dans la capitale centrafricaine où elle procède à une opération de contrôle des pièces d'identité ainsi qu'à des fouilles systématiques des personnes et des véhicules.

L'opération se fait de concert avec les forces armées centrafricaines, (FACA), et les "patriotes", les ex-rebelles qui ont porté au pouvoir le 15 mars dernier le général François Bozizé.

Cette opération de sécurisation de Bangui intervient quelques jours après l'organisation de deux manifestations -- des conducteurs des taxis et des avocats centrafricains -- qui dénonçaient l'insécurité dans Bangui. Selon les manifestants, cette insécurité était entretenue par des "éléments incontrôlés tchadiens et centrafricains".

La "vaste opération de sécurisation de la ville de Bangui" actuellement lancée intervient "suite à la recrudescence des exactions causées par des individus se réclamant des patriotes et certains militaires égarés", souligne le communiqué de l'état-major.

Cette opération intervient avec le souci "de faire respecter la liberté d'aller et de venir du peuple centrafricain", affirme le texte, demandant à la population "de respecter les horaires des couvre-feu (...) de minuit à 5H00 du matin".

Dans ce même communiqué, l'état-major interdit également "à toute personne civile le port d'arme et de l'uniforme militaire".

De très nombreuses armes sont disséminées dans tous les quartiers de Bangui, comme dans le reste du pays, et le gouvernement a mis en place à ce sujet un secrétaire d'Etat en charge du désarmement.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 16