BANGUI, 13 juillet 2003 (AFP) - 21h16 - Le président nigérien Mamadou Tandja, président en exercice de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Comessa ou Cen-sad), a apporté son soutien au nouveau régime centrafricain lors d'un entretien samedi à Bangui avec le président autoproclamé François Bozizé.
"Le souci du général Bozizé, c'est de ramener à la vie normale son pays, d'organiser des élections libres et transparentes, avec aucune intention de se présenter", a affirmé le président nigérien lors d'un entretien diffusé dimanche par la radio nationale.
"Il faut aller dans cette direction et que le retour à la démocratie se fasse", a estimé le président en exercice de la Comessa qui regagnait son pays après le sommet de l'Union Africaine qui s'est tenu à Maputo.
"Il s'agissait pour le président en exercice et le secrétaire général de la Cen-sad (le Libyen Madani Al Mirghani), mandatés par les chefs d'Etat de cet espace qui regroupe 18 pays, d'apporter leur plein soutien aux autorités centrafricaines issues du changement du 15 mars 2OO3", a affirmé dans un communiqué le ministre de la Communication, le lieutenant-colonel Parfait M'bay.
D'autre part, il s'agissait "d'encourager le gouvernement national de transition à créer les conditions d'un retour rapide à l'ordre constitutionnel et favoriser le processus de réconciliation nationale", a souligné le communiqué gouvernemental.
Le nouveau régime centrafricain issu du coup d'Etat du 15 mars avait déjà obtenu début juin le soutien de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac).
Si le président Bozizé n'a pas été invité à Maputo, son ministre des Affaires Etrangères, Karim Meckassoua, y était cependant présent, avec, a-t-il dit, le protocole dû à son rang.